Politique et people

La politique est, d’une manière générale, de plus en plus sujette à la peopolisation.

Si ce mouvement est difficile à dater, on retient souvent l’année 1992, lorsque Ségolène Royal,ministre de l’Environnement, avait accepté des enregistrements pour la presse et la télé juste après avoir accouché.

En 2014, Ségolène Royal est revenue sur cet épisode en disant : « C’est peut-être une erreur d’avoir fait ça. C’était mon premier poste minis­té­riel et je ne me suis peut-être pas rendu compte de l’im­pact des images. Je voulais assu­mer – c’est peut-être un peu naïf à l’époque – le fait qu’on pouvait à la fois travailler et avoir un enfant.« 

Bien plus tard en 2006, et sans rapport nécessaire si ce n’est celui de la peopolisation, Laurent Fabius tranche à propos de Ségolène Royal :« Je préfère dire : voici mon projet que : mon projet c’est Voici. » en référence au magazine people Voici.

Toutefois, Ségolène Royal ne fut pas la seule politique à faire émerger une peopolisation du politique. On peut citer Nicolas Sarkozy, qui ne cachait pas vraiment sa vie privée.

En 2016, par exemple, beaucoup de politiques ont bien voulu passer par cette tendance people, comme en témoigne les invités de l’émissionUne ambition intime présentée par Karine Le Marchand sur M6 (et notamment à laquelle Ségolène Royal a refusé de participer) : Sarkozy, Montebourg, Le Maire, Le Pen, Juppé, Bayrou, Fillon, Mélenchon ont été autant de participants.

Il est alors intéressant de noter que malgré ces ouvertures à la presse people les politiques en général n’ont pas cessé de vilipender cette même peopolisation, dont ils étaient pourtant parfois acteurs.

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