Au mois de novembre 2012, la Palestine a été promue au statut d’« État observateur non-membre » l’Organisation des Nations Unies (ONU). La demande est adressée par le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au secrétaire générale de l’ONU, Ban-Ki-Moon.
D’autre part, l’automne 2011 fut aussi marqué par l’intervention en Libye de l’ONU, votée par le Conseil de sécurité des Nations unies, ayant abouti à la chute d’un régime et à la mort du Colonel Khadafi.
Ces événements majeurs de l’année 2011 et 2012 démontrent donc l’enjeu essentiel et mondial que représente l’Organisation des Nations unies.
Cette organisation, née le 25 juin 1945 sur la côte ouest des Etats-Unis à San Francisco dans le but d’établir définitivement la paix et la sécurité dans le monde compte actuellement plus de 175 états membres. Il s’agissait à l’origine, pour les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale de perpétuer la solidarité entre les forces ayant combattu les puissances de l’Axe et d’éviter que d’éventuels conflits sévissent à travers le monde. Depuis le rôle de l’ONU s’est densifié et les actions menées par les pays membres ont conduit à de nombreuses réussites.
Mais quels sont les éléments qui ont permis à l’ONU, héritée de l’échec de la Société des Nations, de parvenir à mettre en oeuvre des objectifs aussi ambitieux ?
SOMMAIRE
Les origines de l’Organisation des Nations unies
A. La SDN et ses échecs
B. La construction de l’ONU pendant la Seconde Guerre mondiale
C. Les principes idéologiques
Le fonctionnement de l’Organisation des Nations unies
A. L’assemblée générale
B. Les institutions importantes
L’Organisation des Nations unies sur le terrain
A. Les échecs
B. Les réussites
I. Les origines de l’Organisation des Nations Unies.
A. La Société des Nations et ses échecs
C’est à la fin de la Première Guerre mondiale, suite à l’échec des conférences internationales de La Haye de 1899 et 1907, que fut fondée la société des nations. L’idée d’une communauté paisible des nations fut initiée par le secrétaire d’état aux affaires étrangères britanniques Eward Grey et reprise par le président des Etats-Unis Woodrow Wilson. Introduite par le traité de Versailles en 1919 le projet fut achevé le 28 avril 1919 et c’est la ville de Genève qui fut choisie comme le siège de l’organisation, le choix s’étant porté sur cette ville pour sa neutralité.
44 états signèrent à son début la charte mais les Etats Unis, déjà la plus grande puissance économique de l’époque ne la signèrent jamais. Par la suite, le nombre de pays passa à 60.
La SDN avait pour objectifs le désarmement, la prévention des guerres avec le principe de la sécurité collective et l’amélioration globale de la qualité de vie. A ces objectifs s’ajoute deux buts fondamentaux :
– le maintien de la paix où les signataires de la charte pouvait se voire sanctionner économiquement et militairement s’ils ne respectaient pas ce principe.
– promouvoir la coopération internationale dans les domaines économiques et sociales.
Le déclenchement de la seconde guerre mondiale remet en cause l’utilité de la SDN qui n’a rien pu faire pour empêcher cette guerre de débuter.Ainsi la SDN disparait à cette même période , disparition qui marque l’échec de la SDN.
Néanmoins le déclenchement de la seconde guerre mondiale n’est pas le seul facteur à l’origine de la dissolution de la SDN.
Tout d’abord la SDN ne possédait pas sa propre force armée elle n’était donc pas capable d’intervenir uniformément et ses interventions se limiter au bon vouloir des grandes puissances qui la composait. Ses grandes puissances décidaient ou non d’appliquer les résolutions.
Ensuite la SDN revendiquait représenter la totalité des nations mais la plupart d’entre elles ne servait que leurs propres intérêts mais ne s’engager pas pour la SDN et ses buts. De plus, beaucoup ne s’y joignirent jamais, ou leur participation fut de courte durée.
La Société fut encore plus affaiblie quand certaines des principales puissances la quittèrent dans les années 1930 comme par exemple le Japon, l’Italie ou encore l’Allemagne suite à l’arrivée au pouvoir de Hitler.
Obtenir une conclusion ou une action efficace était compliqué car la SDN exigeait un vote unanime du conseil pour prendre une résolution.
Enfin la déclaration de guerre de l’Italie à l’Empire d’Ethiopie le 23 juin 1936 symbolisa la faillite de la sécurité collective (l’Italie et l’Empire d’Ethiopie étant tout deux membres de la SDN).
Cette échec ne pouvant être que la seule issue possible car les pays de la SDN ne prirent, pendant ses années de fonctionnement, aucune sanction militaire efficace et il n’y eut aucune action commune, ce qui devait être pourtant le propre de la SDN.
Dès lors, la SDN assista sans réagir aux crises qui se multiplièrent jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d’Espagne à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. La dernière initiative de la SDN fut d’expulser l’URS après son invasion de la Finlande, le 30 novembre 1939.
C’est en avril 1945 que la SDN disparut officiellement, remplacé par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Néanmoins une organisation crée par la SDN existe toujours : la Cours permanente de justice internationale aujourd’hui connu sous le nom de Cour internationale de justice.
Bien que l’on retienne de la SDN principalement l’échec et l’inefficacité de l’organisation, elle introduisit pourtant l’idée d’une grande organisation mondiale à caractère égalitaire.
C’est à San Francisco le 25 avril 1945, un mois avant la capitulation du III Reich et 4 mois avant la capitulation de l’Empire japonais, que fut évoquée et pensée l’Organisation des Nations Unies, fruit de la rencontre de 50 pays qui élaborèrent la charte d’une toute nouvelle institution.
B. Construction de l’Organisation des Nations Unies pendant la Seconde Guerre mondiale
Près de la station balnéaire de Yalta, dans le palais de Lividia, sur le coté de la mer Noire, se tint secrètement du 4 au 11 février 1945 une conférence pendant laquelle se réunirent Winston Churchill, alors premier ministre de l’Angleterre, Franklin Roosevelt, président des Etats-Unis, et Joseph Staline, chef du gouvernement de l’URSS. Cette conférence symbolisait déjà les prémices de l’organisation des nations unies. Les buts de cette rencontre étaient les suivants :
- adopter une stratégie commune afin de mettre fin à la guerre.
- apporter une aide à l’Europe après la défaite d’Hitler.
- maintenir stable le monde après cette guerre.
Ensuite, au cours de cette conférence ; les trois puissances s’accordèrent à réorganiser l’Europe en vue de la fin de la guerre ; d’une part en instaurant des élections libres dans le états européens libérés, pour certains libérés des dictatures à l’origine de leurs carences économiques, voulant faire passer la volonté du peuple en premier. D’autre part en réorganisant géographiquement l’Europe : fut décidé que la Pologne gagnerait du territoire à l’ouest (en Allemagne) et qu’elle donnerait des territoires à l’URSS contre des régions allemandes.
Enfin quelques modalités furent établies pour le fonctionnement de l’ONU comme le droit de veto des membres permanents du conseil de sécurité, la conférence de San Francisco qui se déroulerait en avril 1945 fut également planifié pendant cette conférence (l’ONU n’était alors qu’évoqué car n’ayant pas encore était crée).
La conférence de San Francisco commença le 25 avril 1945 et se termina le 26 juin, date à laquelle les représentants de 51 pays fondèrent l’organisation des anions unie. Cette conférence s’organisa suite au désaccord formulé par les Etats Unis, l’Angleterre et l’URSS (surnommés à l’époque « les trois grands ») sur le système de vote de l’assemblée de la future ONU, ainsi que sur l’obtention du droit de veto. Ils n’avaient pas non plus décidés quels seraient les états qui pourraient accéder à cette organisation. Il avait donc était attesté que les nations ayant déclarées la guerre à l’Allemagne avant le premier mars 1945 seraient invitées à la conférence de San Francisco et pourraient ainsi faire partie de l’ONU.
Du 17 juillet au 2 août, deux mois après la capitulation allemande et face à la prévisible capitulation japonaise qui venait de subir de lourdes pertes territoriales et militaires, se déroula la conférence de Potsdam, ville à l’ouest de Berlin. Staline, Churchill et Truman, nouveau président des Etats Unis étaient présents lors de cette conférence. Les Etats Unis auteurs la veille du premier essaie nucléaire au monde étaient en position de force pour négocier.
L’accord de Potsdam fut signé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique, le 26 juillet 1945. Au terme de cet accord l’Allemagne fut démantelée et la séparation entre celle-ci et l’Autriche exigée, chacun de ces deux territoires fut divisé en quatre zones d’occupation. Les « 4 D » (désarmement, décartellisation des grands cartels fusionnés sous la tutelle nazie, dénazification et démocratisation) furent mis en place.
Enfin le 24 octobre 1945, la Charte des Nations Unies entra en vigueur, date officielle de la création de l’ONU.
C. Principes idéologiques
De même que pour la SDN l’objectif principale était la préservation de la paix et son principe de base l’égalité souveraine de tous les membres.
Elle possède quatre objectifs :
- Maintenir la paix et la sécurité dans le monde
- Développer les relatons amicales entre les nations
- Pratiquer la coopération internationale et développer les droits de l’homme
- Etre un centre où s’harmonisent les efforts des nations dans des objectifs communs
Pour résoudre les problèmes d’ordre économique, social, intellectuel, ou humanitaire une coopération internationale est nécessaire. Le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi, les conditions de progrès et de développement figurent ainsi parmi les objectifs de l’Organisation.
Le maître mot pour atteindre ces objectifs est le renforcement de la solidarité entre les états.
Enfin l’ONU se consacre à un grand nombre de questions fondamentales, telles que le développement durable, la protection de l’environnement et des réfugiés, les secours en cas de catastrophe, la lutte contre le terrorisme, le désarmement et la non prolifération, l’expansion de la démocratie, l’égalité des sexes, la santé publique, le déminage ou encore l’augmentation de la production alimentaire.
Ainsi en s’engageant à atteindre ces objectifs fixés l’ONU coordonne les efforts des nations afin de créer un monde plus sûr pour les générations présentes et futures.
II. Le fonctionnement de l’Organisation des Nations unies
A. L’assemblée générale
L’Assemblée générale est le principal organe délibérant, directeur et représentatif de l’ONU. Composée des représentants des 193 États Membres de l’Organisation, elle offre un forum multilatéral de discussion unique sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte. L’Assemblée tient chaque année une session ordinaire intensive de septembre à décembre, qui peut au besoin se prolonger au-delà de cette période.
Les organes subsidiaires de l’Assemblée fédérale sont divisés en plusieurs catégories : groupes de travail, commissions, comités, conseils, et groupes d’experts. Après avoir discuté les points à l’orde du jour ces organes présentent leur projets de résolutions et de décisions, pour qu’ils soient examinés lors d’une réunion de l’Assemblée.
B. Les institutions importantes
• Secrétariat de l’ONU
Le rôle du Secrétariat de l’ONU est purement administratif, il se consacre à des tâches comme l’administration des opérations de maintien de la paix, l’observation des tendances économiques et sociales et la réalisation d’études sur les droits de l’homme et le développement durable.
Il se charge également de réaliser des études qui seront transmises aux organes de l’ONU adéquats, de manière à porter à leur connaissance des sujets que le Secrétariat juge important. La communication avec les médias est également de son ressort.
Les fonctionnaires de cette organisation sont recrutés sur le plan international. Le Secrétaire général des Nations unies est le plus haut fonctionnaire de l’ONU. Nommé par l’assemblée générale pour un mandat de 5 ans renouvelable
Le personnel du secrétaire informe les médias internationaux des activités de l’ONU, organise des conférences internationales sur les questions d’i3text-indent: 0.7cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;Allemagne fut démantelée et la séparation entre celle-ci et lntérêt mondial.
L’ONU a son siège à New-York, mais maintient aussi une présence importante à Addis-Abeba, Bangkok, Beyrouth, Genève, Nairobi, Santiago et Vienne, et a des bureaux dans le monde entier.
• Conseil de tutelle
Le Conseil de tutelle se compose des membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir Chine, Etats-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni. Il fut créé en 1945 par la Charte des Nations Unies, afin de garantir que des mesures appropriées étaient prises pour onze territoires sous tutelle. Ses activités cessèrent en 1994, date à laquelle tous ces territoires avaient acquis leur autonomie.
Le Conseil ne se réunit désormais plus que pour examiner une plainte concernant une menace contre la paix, cherchant en priorité à régler le conflit à l’amiable. Lorsque le différent aboutit à un conflit armé, le Conseil a pour objectif d’y mettre fin le plus rapidement possible, en désignant des représentants spéciaux et en sollicitant le Sécrétaire général. Il a également pour possibilité d’envoyer des soldats au service des Nations unies pour maintenir la paix dans les zones de conflit.
Si un État membre s’oppose aux principes énoncés par la Charte, une sanction d’exclusion est envisagée sur recommandation du Conseil.
• Conseil de sécurité
Le conseil de sécurité » des nations unies se compose des quinze états membre de l’organisation.
Les cinq membre permanent du conseil sont les suivants : la République populaire de Chine, les Etats-Unis d’Amérique, la République française, le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, la Russie.
Ce conseil de sécurité détient le pouvoir exécutif de l’ONU. Il se réunit au siège de l’ONU à New York. Ses membres y sont présents en permanence car le conseil peut être réuni à tout moment.
Selon le principe de la présidence tournante, la présidence du conseil de sécurité est assurée pendant un mois par chacun de ses membres.
Toute décision du conseil doit être promulguée par un texte voté. Chaque membre du conseil de sécurité dispose d’une voix.
D. Institutions importantes
• La Food and Agriculture Organisation
La FAO est une organisation intergouvernementale qui compte 191 Etats membres, deux membres associés et une organisation membre, l’Union européenne.
La FAO (Food and Agriculture Organisation) a été créée en octobre 1945 dans le but d’améliorer l’état nutritionnel, le niveau de vie, et la productivité agricole.
• Le Fond Monétaire International
C’est en 1944, lors de la conférence Bretton Woods que fut crée le FMI. Suite à la crise des années les 30, cette conférence qui se tint dans le New Hanpshire, aux Etats-Unis, avait pour but d’éviter que ne se reproduise les dévaluations successives qui avaient conduit à cette crise. 44 gouvernements étaient représentés lors de cette conférence.
Ainsi le FMI a pour objectif de veiller à la stabilité du système international de paiements et de change qui permet aux pay de procéder à des échanges entre eux.
Afin de maintenir la stabilité et de prévenir les crises du système monétaire international, le FMI examine les politiques économiques des pays, ainsi que l’évolution économique et financière à l’échelle nationale, régionale et mondiale, dans le cadre formel de sa mission de surveillance.
À la suite de la récente crise mondiale, le FMI a entrepris de clarifier et de rénover son mandat pour l’étendre à l’ensemble des questions macroéconomiques et financières ayant une incidence sur la stabilité mondiale.
• L’Organisation Internationale du Travail
Organisation Internationale du Travaii consiste à œuvrer en faveur de la paix sociale, condition essentielle à la prospérité. Une des priorités actuelles de l’OIT est d’assurer la création ou au moins d’en favoriser la création. Ces objectifs consistent également à assurer des conditions de travail permettant aux travailleurs et aux chefs d’entreprise de participer aux efforts en vue de la paix durable, la prospérité et le progrès social.
• L’Unesco
L’Unesco s’emploie à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, fondé sur le respect de valeur partagées par tous. C’est par ce dialogue que le monde peut parvenir à des conceptions globales du développement durable intégrant le respect des droits de l’homme, le respect mutuel et la réduction de la pauvreté, tous ces points « tant au coeur de la mission de l’UNESCO et de son action.
La mission de L’UNESCO est de contribuer à l’édification de la paix, l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel par l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information.
• L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
La santé est de plus en plus considérée comme un aspect fondamental de la sécurité humaine et occupe une place importante dans les débats sur les priorités du développement. L’espérance de vie a beaucoup augmenté ces 20 dernières années, mais les inégalités en santé se creusent. Les tendances sanitaires sont très contrastées dans le monde; on observe un recul dans certains endroits sous l’effet de facteurs comme les maladies infectieuses, en particulier le VIH/SIDA, l’effondrement des services de santé et la détérioration des conditions économiques et sociales.
III. L’Organisation des Nations unies sur le terrain
A. Les échecs
L’ONU est restée jusqu’à la chute du communisme paralysée entre les deux superpuissances. Ces deux membres permanents de Conseil de sécurité paralysèrent souvent l’ONU par le « jeu » de leur droit de veto. Cependant, l’ONU a joué un rôle dans le processus de décolonisation et commence à affirmer son rôle dans le maintien de la paix même si certaines fois elle doit faire face à des échecs.
• L’intervention de l’ONU en Palestine
Auparavant, la Palestine était gérée par la Grande Bretagne. En 1947, ce pouvoir est confié à l’ONU. L’Organisation vote alors un plan de partage de la Palestine, qui délimite deux états, l’un juif, l’autre arabe, et place sous contrôle international Jérusalem. Cette tentative se solde cependant par un échec, encore présent en 2012, malgré l’émission par l’ONU de près d’une centaine de résolutions afin de trouver une issue au conflit israélo-arabe.
• L’intervention de l’ONU au Rwanda
La Mission des Nations unis pour l’assistance au Rwanda (MINUAR) était une mission de l’ONU au Rwanda créée en octobre 1993
Entre avril et juillet 1994, environs 800 000 Tutsi ont été massacré au Rwanda soit 1/5 de la population rwandaise. Son objectif était d’empêcher ce « génocide »
Or d’Août 1992 au 12 juillet 1993 des négociations de paix ont été mise en place et ces discussions aboutirent à l’Accord d’Arusha (qui prévoit à terme l’intégration politique et militaire du gouvernement de la nation Rwandaise ainsi que le départ des troupes françaises). Ainsi malgré l’intervention des nations unies le génocide rwandais ne put être empeché et la délégation onusienne quitta le pays. Cette intervention se solda donc par un échec.
• L’ntervention de l’ONU au Moyen-Orient
En 1948, Israël fut attaqué par ses voisins. A la fin de cette guerre, des observateurs de l’ONU furent envoyés de façon à surveiller le bon déroulement de la trêve. Après l’incident du canal de Suez, la région fut contrôlée par les forces de l’ONU, tandis que Nasser exige le retrait de ses troupes. Israël lança le 6 juin 1967 une attaque préventive contre l’Egypte. Il s’agit de la Guerre des Six Jours. Le Conseil de sécurité adopta finalement la résolution 242, par laquelle il ordonna la retrait des forces israéliennes, mais Israël n’appliqua pas cette résolution. De la même façon au Liban, les forces onusiennes ne parvinrent pas à instaurer la paix.
• L’intervention de l’ONU au Cachemire
Le Cachemire était au cœur d’une dispute qui opposait les trois puissances nucléaires de la région. L’enjeu politique du Cachemire était l’eau, tandis que les ressources du Cachemire participaient à alimenter la rivalité entre l’Inde et le Pakistan.
L’Inde demanda l’intervention de l’ONU, qui mit en place une négociation conduisant à un cessez-le-feu et en 1965 des observateurs de l’ONU furent envoyés sur la frontière entre l’Inde et le Pakistan. L’Inde comme le Pakistan mirent alors en place leurs armées de part et d’autre d’une ligne découpant en deux parts le Cachemire.
La population étant principalement musulmane, le Pakistan considérait sa souveraineté sur le Cachemire naturelle. La Chine possède elle une partie de sa frontière commune avec l’Inde et le Pakistan. La Chine est concernée dans ce conflit dans la mesure où elle contrôle deux territoires du Cachemire. Pour l’Inde, l’intégration des musulmans du Cachemire symbolise le principe d’universalité incarné par l’Union indienne. Les deux pays se font la guerre en 1965 puis en 1971. Actuellement, cette région du monde est très surveillée car ces trois puissances possèdent une arme nucléaire. L’Inde refuse cependant d’internationaliser le conflit estimant que le rapport de force lui est favorable au Cachemire. Le Pakistan vit dans la crainte d’une volonté indienne de le dominer.
• L’intervention de l’ONU en Somali
En avril 1992 et mars 1993 une force de maintien de la paix en Somali a été envoyée par l’ONU en Somalie afin d’endiguer la famine qui touchait le pays.
Sous le nom d’UNOSUM, nom empreinté pour qualifier les deux opérations de l’ONU en Somalie, l’ONU a envoyé en avril 1992 et mars 1993 une force de maintien de la paix charger de protéger les convois d’aides humanitaires, transportés par mer et voie aérienne, afin d’apporter à la population somalienne des vivres.
Ces opérations coutèrent la vie à des hommes mandatés par l’ONU qui s’opposaient au milice locales en conflit permanent. L’ONU décida suite à ces décès de quitter le pays, symbole de l’échec de ces opérations.
En Somalie, des soldats vident une cachette de munitions – Dépêche du service d’information des Nations unies
B. Les réussites
L’ONU contribue à la politique d’endiguement du communisme décidée par les Etats-Unis. De 1950 à 1953, les troupe américaines interviennent effectivement en accord avec l’ONU en Corée. Cependant, peu à peu, l’ONU se retire des conflits majeurs, tels que la guerre du Vietnam ou l’Afghanistan. L’ONU s’affirme donc en tant que troisième puissance, particulièrement lorsqu’elle admet en 1971 dans son assemblée la République populaire de Chine.
• En Europe avec la division de la Yougoslavie
La Yougoslavie mise en place par le Général Tito en 1946 se constitue de cinq états : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la République fédératrice de Yougoslavie (ou Serbie-Monténégro) et la Macédoine. Des revendications nationales éclatent et provoquent donc la dislocation de la Yougoslavie. De 1992 à 1995, l’ONU met en place la FORPRONU (Force de protection des nations unies) pour tenter de créer des conditions de paix et de sécurité afin d’arriver à une négociation d’un règlement d’ensemble de la crise yougoslave.
• Au Moyen-Orient avec l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990
En 1990, l’Irak envahit son voisin le Koweït, petit pays du Golfe persique, mais la fin de la guerre froide prive l’Irak du soutien de son allié soviétique. Immédiatement, l’ONU condamne cette invasion et publie la résolution 678 qui autorise le recours à la force si ce pays n’a pas quitté le Koweït le 15 janvier 1991.Une coalition internationale sous mandat de l’ONU expulse l’armée irakienne du Koweït notamment avec la mission « tempête du désert ». Il est alors découvert que l’Irak poursuivait un programme nucléaire militaire clandestin.
À la suite de cette défaite, l’Irak est placé sous embargo, mesure correspondant à la résolution 661 des Nations Unies.
• En Asie avec l’Afghanistan
L’armée soviétique intervient en Afghanistan en 1979 après un coup d’état. Cette guerre entraîne la perte de l’Union soviétique qui s’enlise dans ce conflit. Gorbatchev conscient que cette guerre qui ne peut être gagnée est un fardeau pour l’URSS, décide d’y mettre fin. L’URSS se retire de l’Afghanistan en 1988. À partir de 1994, les Talibans étendent leur influence et prennent le pouvoir en 1996. Le 9 septembre 2001, le commandant Massoud est assassiné, et le 11 septembre surviennent les attentats du World Trade Center. Les Talibans refusent de livrer Ben Laden, les États-Unis entrent en guerre contre l’Afghanistan et renversent le régime des Talibans.
Cependant, au fur et à mesure, les Talibans retrouvent leur force. Une force internationale d’assistance à la sécurité a été mise en place le 20 décembre 2001 par un mandat du conseil de sécurité de l’ONU. Le maintien de la paix en Afghanistan est moindre, malgré les cessez-le-feu. Des affrontements violents éclatent toujours.
• L’accès à l’indépendance du Timor Oriental
En 1974, le Portugal essaye de mettre en place un gouvernement provisoire et une assemblée populaire afin de déterminer le statut du Timor Oriental. Cependant, une guerre civile éclate entre les tenants de l’indépendance et les partisans d’une intégration avec l’Indonésie. Le Portugal n’arrive pas à contrôler cette situation et décide de se retirer. Par la suite, l’Indonésie intervient militairement au Timor oriental et l’annexe, le Timor Oriental devient une province de l’Indonésie. L’ONU ne reconnaît pas cette annexion et le conseil de sécurité demande le retrait de l’Indonésie. Une mission de paix fut établie au Timor qui deviendra par la suite une nationales indépandante et sera membre de l’ONU.
Depuis la fin de la Guerre Froide, l’ONU se trouve de plus en plus sur le devant afin de prévenir ou régler les différents conflits, grâce aux Casques bleus.
• La contribution de l’ONU à la décolonisation
Gorbatchev est conscient que cette guerre qui ne peut être gagnée est un fardeau pour l’Assemblée générale de l’ONU qui devient la tribune des nouveaux pays indépendants ou des pays souhaitant le devenir. Elle met en accusation en 1958 la France en raison de sa politique algérienne. De plus, elle contribue à justifier la gestion des conflits issus de la décolonisation tel qu’au Congo en 1961. L’ONU favorise l’émergence du Tiers-Monde.
CONCLUSION
Finalement, l’ONU, héritière d’une Société des Nations mise à l’échec, s’est progressivement construite subséquemment à la Seconde Guerre mondiale, sur la base de principes idéologique forts. Son organisation étudiée permet une intégration de chacune des nations dans le processus décisionnel, grâce à des institutions efficaces et ramifiées. Cette solidité organisationnelle acquise lui offre d’intervenir avec efficience directement sur le terrain, avec plus ou moins de succès, selon ses échecs et ses réussites.
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→ Fiches d’histoire du XXe siècle
→ Fiche précédente : I.D. La mise en place de l’ONU
→ Fiche précédente : I.C. Doctrine Truman contre Doctrine Jdanov
→ Fiche Histoire IEP I.B. De la conférence de Yalta aux procès de Nuremberg
il y a à nouveau un passage illisible au niveau du 4eme paragraphe sur le Secrétariat de l’ONU.
Cordialement.
Merci, l’article a été mis à jour pour plus de lisibilité et de confort. Bonnes révisions
En fait, G. est dans l’Histoire un peu auparavant même s’il est vrai qu’il n’est secrétaire du PC qu’en 1985. En effet, il est élu au Comité central en 1971 à 40 ans, secrétaire du Comité Central, le 23 novembre 1978 et au Politburo en 1980 à 49 ans (grace au chef du KGB). A propos, de la decolo’, je pense qu’on peut considérer le retrait d’Afghanistan en 1988 comme une forme de ses formes. De meme pour la fin des démocraties populaires meme si cela est du à des pbs économiques.
Le problème c’est que je vois Gorby là. Or lui, il entre dans l’Histoire bien tardivement( à partir de 1985). Que fait-il de plus spécial pour la décolonisation?
J’aurais bien aimé avoir une réponse si ce n’est pas trop demandé.
Kira voici le texte :
(Désolée je n’ai pas le début) font enlise dans ce conflit. Gorbatchev est conscient que cette guerre qui ne peut être gagnée est un fardeau pour l’Assemblée générale de l’ONU qui devient la tribune des nouveaux pays indépendants ou des pays souhaitant le devenir. Elle met en accusation en 1958 la France en raison de sa politique algérienne. De plus, elle contribue à justifier la gestion des conflits issus de la décolonisation tel qu’au Congo en 1961. L’ONU favorise l’émergence du Tiers-Monde.
Bonjour Int. Sciences Po,
En voulant lire ce cours, ma lecture est amputeé devant les caractères illisibles du paragraphe concernant La contribution de l’ONU à la décolonisation.
J’aimerais bien pour cela de votre part part de veiller à réécrire ce passage pour qu’on puisse apprécier les éléments qui sont là.
A bientôt,
Kira