Avant de lire cette liste, assurez-vous d’avoir bien vu :
Les livres les plus importants à lire avant de mourir 1/5
et LISTE 2 – Les livres les plus importants à lire avant de mourir 2/5
Voici donc la suite des ouvrages les plus importants de l’histoire humaine, avec une brève explication de ce qui rend ces textes exceptionnels.
- Fiodor Dostoïevski – Crime et Châtiment – 1866 : Comment vous sentiriez-vous après avoir fait mourir quelqu’un ? Après avoir assassiné quelqu’un ? C’est un véritable chaos de l’esprit que Dostoïevski décrit. Le livre, qui était paru en plusieurs parties dans un magazine, connut le succès dès sa sortie. Il faut le lire pour la face ténébreuse qu’il montre, parce qu’il y a là quelque chose de nouveau. Comme le dit Dostoïevski : «Il y a là des choses hardies et nouvelles». Le personnage est si tourmenté que certains confient ne pas pouvoir en finir la lecture. Réussirez-vous à le finir ?
- Jules Verne – Voyage au centre de la Terre – 1866 : Mélanger aventure et science, c’est le grand défi auquel s’est livré Jules Vernes. Si on peut dire que la science n’est pas tout à fait exacte, – le XIXe siècle est loin des vérités du XXIe siècle, l’aventure est elle bien authentique et plus vivace qu’aujourd’hui encore. Personne n’est encore jamais allé au centre de la Terre. Et il y a des bonnes raisons à cela. Mais si seulement il avait été possible d’aller au centre de la Terre, que pouvez-vous imaginer y trouver ? Jules Vernes l’a fait pour vous, il ne vous reste plus qu’à découvrir cela en lisant le livre, qui est assez épais mais qui vaut le coup.
- Karl Marx – Le Capital – 1867 : un livre très ardu. Autant vous dire que ce n’est pas le livre le plus facile de la liste ; il est même un peu obscur. Mais il a tant marqué la société depuis sa publication, son retentissement a été tellement énorme, qu’il ne pouvait pas ne pas figurer dans la liste. Si vous êtes partants pour un peu d’économie, ou comprendre comment les riches exploitent les pauvres, vous pouvez vous plonger dans ce livre.
- Leo Tolstoy – , Voïna i mir (Guerre et Paix) – 1869 : Êtes-vous prêts à vous immerger dans la Russie du temps de Napoléon Ier. Mais cet ouvrage, en plus d’avoir un ancrage historique, se double d’une perspective philosophique en insistant sur les déterminismes de l’histoire. Les personnages sont étudiés sous l’angle psychologique.
- Arthur Rimbaud – Poésies : Vous pouvez lire en particulier le Dormeur du Val, le Bateau ivre, Ma bohème… Arthur Rimbaud est un génie précoce. Il écrit le Bateau ivre à 17 ans. Il est aussi un des poètes maudits. Autant d’esprit dans un corps si jeune doit vous émerveiller tant que vous lirez chacune de ses poésies avec la pensée que c’est un véritable génie qui les a écrits.
- Émile Zola – L’Assommoir – 1877 : dans la série des Rougon-Macquart, voici le septième : l’Assomoir. Consacré au milieu ouvrier, Zola dit de son livre qu’il est « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple ». Zola est le spécialiste du réalisme : les détails sont exceptionnels, la description est fantastiquement précise.
- Fyodor Dostoyevsky – Бра́тья Карама́зовы (Les frères Karamazov) – 1880 : qu’est-ce qu’ont en commun Freud, Einstein, et Benoît XVI ? D’avoir adoré Les frères Karamazov ! A chaque frère correspond une fonction, une représentation : la foi, la liberté, l’humanité. Mais ces correspondances sont plus floues qu’elles n’y paraissent, et les personnalités de chaque frère sont bien plus complexes. Dostoïevski considérait cet ouvrage comme le plus abouti qu’il ait produit.
- Friedrich Nietzsche – Ainsi parlait Zarathustra – 1883-1885 : c’est la Bible de Nietzsche. Il est difficile à appréhender parce que Nietzsche parle en métaphores, en images. Il conte une histoire. Mais cette première lecture est tout aussi enrichissante et laisse le livre accessible. Il faut tenter autant que possible de saisir toute la portée philosophique de cette œuvre, qui au passage, est immense. Il y est prioritairement question de la morale, avec plusieurs figures qui représentent des pensées. Dans cet ouvrage, on trouve la célèbre citation : «Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué !», ou encore : «L’État, c’est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l’État, je suis le Peuple. »».
- Guy de Maupassant – Bel-Ami – 1885 : Qui n’a jamais rêvé de monter l’échelle sociale ? De se faire une place parmi les élites ? De se faire accepter dans des cercles convoités de tous ? C’est cette idée que symbolise la vie de Georges Duroy. Nous sommes là dans le courant réaliste. Autant dire que vous aurez moult détails, des descriptions précises, une peinture de la vie au plus près des choses et des hommes.
- Émile Zola – Germinal – 1885 : dans la série Rougon-Macquart, je voudrais le treizième. Le héros se fait embaucher aux mines de Montsou. Emile Zola, fidèle à lui-même s’est énormément documenté. Il a accompli un travail titanesque, pour décrire au plus près le réel.
- Robert Louis Stevenson – L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde – 1886 : Qui n’a jamais entendu parlé de cette extraordinaire lutte entre le bien et le mal ? S’il s’agit d’un roman d’aventure, on voit immédiatement la portée philosophique d’une telle œuvre. Vous n’aurez pas de mal à le lire, d’abord parce qu’il est plaisant, et ensuite parce qu’il est court. Vous allez adorer explorer le Londres du XIXe siècle au travers de cette histoire, que l’épouse avait d’ailleurs qualifié de «foutaises» mais qui ont finalement réussi à se faire une place dans l’histoire.
- H. Rider Haggard – She: A History of Adventure – 1887 : si vous voulez lire un roman qui parle de la figure féminine, alors Elle est un excellent choix. Cette histoire s’est extraordinairement bien vendue dans le monde. Elle a été adaptée une dizaine de fois au cinéma. Haggard a été inspiré par l’Afrique du Sud, et rend compte des pensées de son temps en Angleterre.
- Arthur Conan Doyle – Les Aventures de Sherlock Holmes – 1892 : Choisissez une ou deux nouvelles de ce recueil. Mais surtout, lisez-les. Vous avez tous entendu parlé du célèbre détective privé Sherlock Holmes. Il est plus que temps de découvrir quelles sont ses aventures originales. Car vous l’avez peut-être découvert dans des enquêtes sous forme de film ou de série, mais ce n’est qu’en vous attaquant au livre que vous pourrez comprendre comment Sherlock Holmes est devenu une icône.
- André Gide – Les Nourritures terrestres – 1897 : la sensualité de cette œuvre ne laisse pas indifférent. C’est une ode d’amour à la vie. La forme est quelque peu déroutante : plusieurs genres sont mélangés pour former une unité. Les thèmes abordés lui ont valu des critiques, telles que celle de Guéhenno : « La jeunesse intellectuelle française devra guérir du gidisme pour retrouver le mouvement de l’histoire. ». On trouve dans Les Nourritures terrestres la formule restée célèbre : «Familles, je vous hais !».
- Guillaume Apollinaire – Alcools – 1913 : Autant vous le dire tout de suite, Alcools est un sacré bric-à-brac. Il y a de tout. C’est de la poésie, mais sous toutes ses formes. Il y a là une certaine modernité. Du moins peut-on avec certitude affirmer qu’il s’agit-là d’une poésie expérimentale. Vous devez donc être prêts à être décontenancés.
- James Joyce – Ulysses – 1922 : comme beaucoup de romans de cette liste, Ulysse est d’abord paru dans un magazine. Le livre est sulfureux. Il a été beaucoup critiqué, et même interdit aux États-Unis. Sur la forme, James Joyce adopte un point de vue original, qui est celui de décrire de l’intérieur les pensées de ses personnages. La ville de Dublin prend des couleurs dans cette œuvre, toujours autant lue par la postérité.
- F. Scott Fitzgerald – Gatsby le Magnifique – 1925 : le cadre ? Les années folles, New-York. C’est le décor idéal, pour un personnage qui pour ne rien manquer est millionnaire. Vous êtes sûrement tombé dessus, par exemple en cours d’anglais. Les professeurs d’anglais aiment faire découvrir cet ouvrage à leurs élèves tant il a de qualités et aura marqué son siècle. Plusieurs adaptations au cinéma ont été réalisées.
- Franz Kafka – Le Procès – 1925 : Alors là, c’est un livre extraordinaire. A vrai dire, c’est notre préféré. Le Procès est exceptionnel. Il est possible que vous ne compreniez pas tout, et c’est normal. Vous allez être déstabilisés. Mais l’histoire et l’écriture relèvent du génie. C’est une critique qui couvre beaucoup de thèmes, par exemple et comme le titre peut le laisser deviner, de la justice et de la bureaucratie. Une étude a été faite et a prouvé que ce qui vous rendra le plus intelligent, ce ne sont pas les lectures faciles, mais au contraire celles qui sont difficiles d’accès, même si vous ne comprenez pas tout. Mais ne vous inquiétez pas, vous serez emportés par l’histoire et vous apprécierez. En plus, celle-ci est plutôt courte.
- Franz Kafka – Le Château – 1926 : Fidèle à lui-même, Kafka livre une œuvre obscure et terriblement intéressante. Il est question là encore de bureaucratie, mais aussi du pouvoir, des grands sur les petites gens. Le livre n’aurait jamais dû paraître et même être détruite selon les souhaits de Kafka, mais heureusement son ami qui s’est chargé de le publier a refusé de le détruire.
- Marcel Proust – À la recherche du temps perdu – 1927 : on vous a dit que Kafka était notre préféré ? Eh bien, c’était peut-être avant de lire Marcel Proust. Vous n’avez jamais vu un style aussi élaboré et délicieusement appréciable. Le cliché des longues phrases qui s’étendent sur une page… est vrai. Mais qu’est-ce que c’est bon quand c’est du Marcel Proust ! L’histoire en elle-même n’est pas des plus exceptionnelles, il s’agit surtout de descriptions, comme si vous décriviez votre enfance, mais l’œuvre aborde par là-même une très grande variété de thèmes, tous très riches, et qui ne pourront que vous fournir un matériel inestimable pour votre réflexion. Il faut prendre son courage à deux mains lorsque l’on découvre pour la première fois l’épaisseur des bouquins, mais vous ne le regretterez pas.
- Sigmund Freud – Le Malaise dans la civilisation – 1929 : pulsions, exigences sociales, surmoi, moi, ça, morale, religion, civilisation… C’est du Freud. One ne peut pas vivre au XXIe siècle sans connaître ce qu’a apporté Freud à la réflexion contemporaine. Même si nombreux sont ceux qui disent que Freud n’avait rien compris et n’a écrit que des inepties, il a eu au moins le mérite de mettre l’accent sur un domaine méconnu jusqu’alors. C’est avec lui que se développe finalement la psychologie, la psychiatrie, la réflexion sur l’inconscient.
- Louis-Ferdinand Céline – Voyage au bout de la nuit – 1932 : dans ce livre, Céline (qui est bien entendu un homme, inutile de le préciser) s’attaque à tout le monde : l’humanité en prend pour son grade. Mais aussi la guerre, cet « abattoir international en folie ». Sur la forme, Céline utilise un vocabulaire oral, presque argotique, et fut pour cela beaucoup critiqué. Ce n’est pas notre style préféré, mais certains aimeront peut-être davantage. Quoi qu’il en soit, il faut absolument avoir lu ce livre avant de mourir.
- André Malraux – La Condition humaine – 1933 : Shanghai, en plus d’être une ville exceptionnelle – allez-y un jour -, est le théâtre du livre d’André Malraux : la Condition humaine. On peut y suivre un groupe de révolutionnaires communistes qui n’attendent qu’une seule chose : prendre Shanghai. L’engagement, le sens de l’Histoire, sont deux thèmes très présents dans le livre. Comment exister en marquant l’histoire ?
- Dale Carnegie – Comment se faire des amis – 1936 : premier livre de développement personnel de cette liste. Vous devez absolument avoir lu ce livre car il est inestimable pour décrire et aider dans les relations interpersonnelles. Il vous fera remettre en question votre attitude vis-à-vis des autres, et comment vous réagissez face à eux. Il ne faut pas se fier au titre, qui peut paraître niais. Il s’agit de beaucoup plus que simplement se faire des amis, il s’agit de savoir établir une relation profonde et efficace avec les autres.
- Napoleon Hill – Réfléchissez et devenez riche – 1937 : deuxième livre de développement personnel de cette liste, c’est un must. Le livre a été un best-seller et le mérite. Même s’il peut paraître ésotérique sous certains aspects, il contient la somme des enseignements de Hill après avoir fréquenté les plus grands. La réussite dans votre vie passe par ce livre, c’est pourquoi il figure dans la liste des livres que vous devez avoir lus avant de mourir.
→ LISTE 4 – Les livres les plus importants à lire avant de mourir 4/5
Chateaubriand, absent ! Un trou de mémoires peut-être ?
Cdlt
Leo Tolstoy – War and Peace – 1869 :
!!!! Mon dieu, il s’est fait anglicisé !