Avant de lire cette liste, assurez-vous d’avoir bien vu : Les livres les plus importants à lire avant de mourir 1/5
- Madame de La Fayette – La Princesse de Clèves – 1678 : Ce roman explore la vie à la Cour des Valois. Il a inspiré notamment Balzac. Il rend compte de l’importance des femmes dans la littérature à cette époque.
- Charles Perrault – Les Contes de ma mère l’Oye – 1697 : les contes sont beaucoup plus tranchants et osés que vous ne le pensez. Dans cette version de célèbres contes populaires, le récit est déjà plus romancé, plus rose. Ils ont accompagné votre enfance, c’est une raison suffisante pour les lire. D’autant qu’à l’origine les contes étaient plus appréciés par les adultes que par les enfants. Vous y trouverez des grands classiques, comme Cendrillon, La Belle au bois dormant, Le Petit Poucet.
- Daniel Defoe – Robinson Crusoe – 1719 : Imaginez que vous soyez perdus sur une île, où vous survivez pendant 28 longues années. Comment vous débrouillez-vous ? Comment trompez-vous votre solitude ? Comment grandissez-vous ? Pour celui qui a soif d’aventure, Robin Crusoe est un must à lire. La réflexion est grande également sur le thème de l’éducation.
- Jonathan Swift – Les Voyages de Gulliver – 1726 : La satire par excellence. Il faut lire dans Les Voyages de Gulliver non pas seulement une histoire amusante, avec des personnages de taille variante. Il y est question de casser les œufs, de géants, de nourrir les hommes grâce à leurs excréments ou de récupérer les rayons du soleil dans les concombres. Un joli programme comme vous pouvez le voir.
- David Hume – L’Enquête sur l’entendement humain – 1748 : voilà un empiriste digne de nom. Pour Hume, nos idées découlent des impressions que nous avons, c’est-à-dire du sensible. Si vous souhaitez être tiré de votre « sommeil dogmatique », comme Kant l’a été selon ses propres mots, alors lisez David Hume. Hume est souvent cité comme le philosophe préféré des professeurs de philosophie, et ce n’est pas pour rien.
- Cao Xueqin – 紅樓夢/红楼梦 (Dream of the Red Chamber) – 1754-1791 : quatrième roman monument de la littérature classique chinoise d’après Mao Zedong, retenu par l’UNESCO. C’est au début l’histoire… d’une pierre. Une pierre qui découvre le monde humain. Mais le roman comporte pas moins de 448 personnages.
- Voltaire – Candide – 1759 : Dans la satire française, on ne fait pas mieux. Candide, c’est une œuvre au style vif, corrosif, et pleine d’esprit. « Il faut cultiver notre jardin. » est la conclusion du livre. C’est ce que vous ferez en lisant ce conte philosophique, plein de bon sens. Voltaire tente de répondre à la théorie de Leibniz du meilleur des mondes, en constituant un personnage qui est l’optimisme incarné, et qui devient terriblement attachant.
- Adam Smith – La Richesse des nations – 1776 : le fondateur de l’économie, rien que ça. Pour Amartya Sen, il est même « le plus grand livre jamais écrit sur la vie économique ». On récapitule : «fondateur», et «excellence», sont les deux attributs de cet ouvrage. Le monde économique dans lequel vous vivez, pour ou contre votre gré, a été pensé en premier lieu Adam Smith. Une de ses théories les plus fameuses, et aussi critiquées, est celle de la main invisible. Qu’est-ce donc que cette main invisible ? Il vous faudra le lire pour comprendre, mais un indice : le libéralisme et le capitalisme lui doivent beaucoup. Nous en avons fait un résumé.
- Emmanuel Kant – Critique de la raison pure – 1781 et 1787 : Schelling disait de cet ouvrage qu’il « subsistera comme quelque chose d’unique, aussi longtemps qu’il y aura de la philosophie ». C’est le sommet de la philosophie d’Emmanuel Kant. Il est particulièrement difficile à lire. Alors on ne vous demande pas de le lire en allemand (quoique ça pourrait être un excellent objectif pour vous), mais faites un effort au moins sur la version française. Il y est notamment question d’un concept particulièrement intéressant : le noumène. Mais pour cela, il vous faudra passer par le temps, l’espace, les phénomènes, les limites de la raison.
- Pierre Choderlos de Laclos – Les Liaisons dangereuses – 1782 : On a rarement vu un ouvrage aussi psychologique et aussi efficace. Composé seulement de lettres – oui, c’est un échange épistolaire -, cette œuvre vous fera rougir tant elle décrit si bien vos sentiments cachés, les mécanismes de la nature humaine, les jalousies intérieures, et les relations amoureuses. Presque érotique.
- Jean-Jacques Rousseau – Les Confessions – 1782 : Un homme qui se livre entier, avec ses défauts et ses qualités. Ce n’était pas chose courante à l’époque, Rousseau était parmi les premiers. Là encore, il y a une étude psychologique des sentiments, des émotions, qui est particulièrement intéressante. Vous vous attacherez sans comprendre pourquoi à ce petit bonhomme qu’est Rousseau, si brillant par ailleurs.
- Marquis De Sade – Les Cent Vingt Journées de Sodome – 1785 : le sous-titre est aussi évocateur que le titre : l’École du libertinage. A ne pas mettre entre les mains des plus jeunes.
- Marquis de Sade – Justine ou les Malheurs de la vertu – 1791 : cet ouvrage est pornographique. Mais il doit être lu absolument, car il est aussi philosophique. La jeune fille Justine est mise à l’épreuve, et rencontre de nombreuses difficultés, qui la mènent à des scènes de plus en plus crues.
- Denis Diderot – Jacques le fataliste et son maître – 1796 : Diderot assure qu’il ne s’agit pas là d’un roman, mais il en a tout l’air. Jacques raconte à son maître ses aventures amoureuses pour tromper l’ennui, mais il est sans cesse interrompu.
- Jacob Grimm / Wilhelm Grimm – Contes de l’enfance et du foyer – 1812-1815 : c’est l’autre nom pour les Contes des frères Grimm. Encore un monument rassemblant des contes qui ont bercé des millions d’enfants à travers les âges. « Ce que Perrault a commencé, les Grimm l’ont achevé. » d’après Joseph Jacobs.
- Jane Austen – Orgueil et Préjugés – 1813 : On pourrait mettre deux mots sur cette œuvre, qui est encore aujourd’hui l’une des préférées du public, et les plus écoutées en audiobook : argent et mariage. Jane Austen décrit des personnages pleins de complexité, pleins d’émotions, et crée un réseau de relations irrésistibles. Et pour ne rien gâcher, une touche d’humour est ajoutée pour saisir encore mieux ces personnages.
- Stendhal – Le Rouge et le Noir – 1830 : encore un roman. Julien Sorel en est le héros, en province puis à Paris. On ne comprend pas bien le titre : certains avancent que le rouge représente l’armée et le noir le clergé, qui sont les deux pôles vers lesquels Julien Sorel tend. «Stendhal possède des mérites inestimables, la double vue psychologique […] Peut-être suis-je même jaloux de Stendhal.» écrit Nietzsche.
- Honoré de Balzac – Le Père Goriot – 1835 : le XIXe siècle est le siècle des grands romans, en voici un nouveau : Le Père Goriot. Y sont évoqués l’amour paternel, la société parisienne, et l’arrivisme. Inscrit au sein de la Comédie humaine, qui est une œuvre titanesque de 90 ouvrages, il la fonde même. Le titre fait écho à la Divine Comédie de Dante dont nous faisons mention dans cette liste. C’est un véritable travail de sociologie que cette œuvre.
- Charles Dickens – Oliver Twist – 1838 : la pauvreté et la misère d’Oliver Twist, jeune orphelin, constituent la base du roman. Alors qu’il demande davantage de nourriture, il est placé chez un croque-mort, puis prend la fuite. Il côtoiera le crime. Emma Westland dit de cet ouvrage que « l’histoire d’Oliver Twist est légendaire dans la culture britannique.»
- Alexandre Dumas – Les Trois Mousquetaires – 1844 : d’Artagnan part à Paris pour intégrer les mousquetaires. Les Trois Mousquetaires est le prototype du roman de cape d’épée. Il accompagnera vos journées et vos nuits en vous faisant aimer le roman d’histoire.
- Herman Melville – Moby Dick – 1851 : Melville était marin. D’où sa passion dans cet ouvrage pour la mer, et l’animal qui est au centre de ce livre : le cachalot blanc. Les thèmes, outre l’aventure marine, sont ceux de la société, ou de la métaphysique. Le succès n’a pas été immédiat, mais a plus tard été reconnu comme un chef d’œuvre de la littérature américaine.
- Gustave Flaubert – Madame Bovary – 1857 : jugé pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs », le procès donne le ton du livre. Admiré par certains, détesté par d’autres, Madame Bovary ne laisse personne indemne. Le roman a même donné son nom à un nouveau mot : le bovarysme, qui exprime une sorte d’insatisfaction.
- Charles Baudelaire – Les Fleurs du mal – 1857 : si vous avez ce livre, vous tenez une œuvre bouillante entre les mains. Le scandale qui l’accompagne est à la mesure du grand chamboulement qu’a opéré ce recueil de poèmes. C’est une véritable nouvelle philosophie qui s’en dégage, et de la plus belle des manières, en poésie. Le mot «spleen» est né dans cette œuvre, qui évoque un profond désespoir, lancinant. Vous y trouverez aussi le thème des correspondances, qui établissent un lien entre le réel et l’irréel. Lisez le poème La Charogne pour commencer, vous entrerez immédiatement dans le ton l’œuvre.
- Victor Hugo – Les Misérables – 1862 : jamais une œuvre n’a aussi bien porté son nom et avec autant d’intensité que les Misérables. La vie de ces miséreux est décrite dans un roman fleuve, qui incorpore la perspective du romantisme. On ne compte plus les adaptations au cinéma, tant ce roman a passionné les réalisateurs et les producteurs, voire même les comédies musicales, établissant un record de longévité. Plongez dans l’univers de Victor Hugo, vous n’en sortirez pas le même.
- Lewis Carroll – Alice au pays des merveilles – 1865 : on pourrait penser que ce livre a été écrit sous LSD, tant il regorge de personnages fantastiques et merveilleux, tant la logique est dépassée. Ecrit à l’origine pour les adultes, il a été remanié pour les enfants, et de nos jours chacun y trouve son plaisir à découvrir le monde extraordinaire d’Alice.
→ LISTE 3 : Les livres les plus importants à lire avant de mourir 3/5