Le travail est un thème choisi pour les IEP 2014.
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Paul Lafargue est un socialiste français de la fin du XIXe siècle, ainsi que le gendre de Karl Marx.
Son essai Le Droit à la paresse : La réfutation du Droit au travail, paru en 1880, s’étonne de la valeur accordée au travail.
Voici des extraits de son oeuvre, issus du chapitre 1, avec les moments clés, et leur explication.
Chapitre I : Un dogme désastreux
Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture.
Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail.
Le Droit à la paresse : La réfutation du Droit au travail, 1880, Paul Lafargue
Cette folie est principalement celle des classes ouvrières, dans les civilisations capitalistes. Paul Lafargue s’étonne que les classes ouvrières continuent à travailler jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus.
Paul Lafargue
Cette folie est encouragée par les religieux, les économistes, les moralistes, c’est-à-dire tous ceux qui propagent un idéal capitaliste.
les poètes chantaient la paresse, ce présent des Dieux :
« O Meliboe, Deus nabis hoec otia fecit »
Le Droit à la paresse : La réfutation du Droit au travail, 1880, Paul Lafargue
Cette phrase est tirée des Bucoliques de Virgile : « Ô Mélibée, un Dieu nous a donné cette oisiveté ».
Paul Lafargue justifie historiquement la paresse et l’oisiveté, en citant des philosophes, des poètes, mais aussi les grandes religions.
Christ, dans son discours sur la montagne, prêcha la paresse: « Contemplez la croissance des lis des champs, ils ne travaillent ni ne filent, et cependant, je vous le dis, Salomon, dans toute sa gloire, n’a pas été plus brillamment vêtu ».
Jéhovah, le dieu barbu et rébarbatif, donna à ses adorateurs le suprême exemple de la paresse idéale; après six jours de travail, il se reposa pour l’éternité.
Le Droit à la paresse : La réfutation du Droit au travail, 1880, Paul Lafargue
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