Quel exemple plus pertinent que la Cité interdite de Beijing (ou Pékin) pour symboliser la culture du secret dans le but de garantir le prestige et l’autorité ?
La construction de la Cité interdite a débuté en 1406, mais celle-ci ne fut inaugurée qu’en 1420. La dynastie Ming y a établi son pouvoir à partir de cette date.
→ Le Secret du Roi et le Cabinet noir
Alors qu’il était d’usage qu’une nouvelle dynastie occupe un nouveau palais, la dynastie Qing qui succéda aux Ming choisit de rester dans la Cité interdite.
La Cité interdite occupe 720 000 mètres carrés. Un million de travailleurs auraient oeuvré à sa construction.
Enfin, il faut noter que la Cité interdite n’est toujours pas totalement publique ! On estime que 40% des lieux demeurent fermés au public. De nos jours, elle sert surtout de musée.
Son nom complet signifie « Cité pourpre interdite ». Couper les citoyens des lieux du pouvoir, rendre ces derniers opaques, peut s’avérer un moyen efficace pour assouvir une autorité.
C’est sans doute pourquoi nombre de lieux de pouvoir sont toujours inaccessibles au public dans notre monde contemporain. Il serait intéressant de procéder à une étude de l’accessibilité de ces lieux, en fonction du régime étatique : démocratique, dictatorial, etc.