Avertissement à tous les candidats : rares sont les sujets aussi piégeants que celui qui vous est proposé cette année, du moins en ce qui concerne le thème des Radicalités.
Un choix s’offre alors déjà à vous : miser sur le fait que comme toutes les années passées il y aura un sujet uniquement sur les Radicalités, et un autre uniquement sur la Ville. Et dans ce cas vous pouvez réviser à fond la Ville.
Si toutefois le thème Radicalités vous attire davantage, quelques mises en garde.
Voir aussi :
Attention au faux pas : les correcteurs peuvent déjà s’imaginer le nombre incalculable de copies qui mentionneront Marine Le Pen, Mélenchon, et autres. Non seulement c’est lié à l’actualité, nous n’avons pas assez de recul pour analyser proprement le phénomène « radicalités » de ces candidats, mais en plus ce serait cliché. Et un mauvais cliché.
Autre faux pas : les radicalités c’est Daesh et le terrorisme. Certes, c’est le moins qu’on puisse dire que ces organisations appliquent des méthodes… radicales. Mais là encore, c’est cliché, et il va falloir creuser, justifier, décortiquer, aller beaucoup plus loin que ces idées premières.
Autre faux pas : les radicalités c’est le parti radical. Il ne faut pas s’y limiter.
Si vous vous concentrez sur les radicalités dans la société française, comme la plupart des candidats s’apprêtent à le faire, vous vous heurterez à un manque de recul sociologique, à une imprécision des notions, et à une vision beaucoup trop ethnocentrée.
Ce n’est absolument pas ainsi que sont traités ces thèmes de la radicalité dans les cours de Sciences Po, et ce que vous voulez, pour avoir une bonne note, c’est de vous rapprocher au maximum du cours qu’un professeur à Sciences Po pourrait vous donner sur le sujet.
Notre solution pour sortir de cette impasse :
Vous devez prendre une hauteur historique, une hauteur sociologique, et une hauteur philosophique pour étudier ce phénomène qui paraît plutôt orienté politique, même si vous gagnerez à élargir au maximum son champ.
Une astuce très efficace, et que vous devez impérativement appliquer si vous voulez vous en sortir au concours et vous démarquer des autres candidats : prendre le thème des Radicalités à l’échelle internationale. Faites une comparaison avec vos pays de prédilections. Les radicalités aux Etats-Unis, tout au cours de leur histoire, sont à la fois profondément différentes de celles de la France, et à la fois très similaires. C’est un paradoxe qu’il vous faudra expliquer, avec le plus de précision possible. L’analyse des courants radicaux dans chaque région du monde vous apportera cette « hauteur » dont nous vous parlons, ce recul nécessaire, et la précision qui vous sauvera du piège du thème Radicalités.
Cette astuce est puissante, mais vous devrez être encore plus astucieux que cela et profond dans vos analyses si vous voulez rendre une copie acceptable pour les correcteurs de Sciences Po.
Cet avertissement entendu, n’hésitez pas à le partager avec vos amis. Un concours c’est une compétition mais on ne s’en sort pas sans solidarité.
Bonne chance ! Et commentez ci-dessous pour partager vos autres angles d’anlayse, astuces pour sortir du piège Radicalités, ou tout simplement pour nous dire si vous misez sur la Ville.
@Pierre Gualteri :
Bonjour, Il est tout à fait intéressant de faire l’histoire des radicalités. Donc oui pour les radicalités « passées ».
Bonne journée,
L’équipe Intégrer Sciences Po
Pour la radicalités a l’échelle internationale peut on parler de radicalités passés tels que la radicalité nazie par exemple ou alors la radicalité communiste?