Une petite histoire des jardins, pour comprendre ce que veut dire l’expression jardin secret.
→ Culture générale : le Secret
La Genèse bien sûr débute l’importance du jardin. Il est un paradis sur terre.
Dans les pays d’Orient, le jardin a une fonction protectrice : il sert à se préserver du soleil, notamment en Egypte ancienne ou en Perse.
La tradition d’avoir des jardins à plusieurs niveaux en Perse a été continuée par les Arabes. Spécialiste d’histoire et du monde arabe, Benoist-Méchin dit qu’il s’agit d’endroits où le bonheur est voluptueux.
A l’époque romaine, les jardins sont symboles de pouvoir, pouvoir sur la nature qui est désormais mieux contrôlée. Ils sont aussi le lieu de la rencontre entre les Dieux et ceux qui passent dans le jardin.
Le jardin en tant qu’espace maîtrisé par les hommes est symbole de culture et de progrès.
Dans la religion chrétienne, les disciples des prophètes avaient des jardins dont la forme carrée et la clôture donnèrent ce que l’on appelle aujourd’hui les cloîtres. C’est un changement profond, parce que le jardin n’est plus lieu de volupté, mais lieu de piété.
A l’époque de la Renaissance, l’idée d’harmonie céleste se perd, et fait entrer tous les esprits « dérangés ». L’harmonie qui se dégageait auparavant est remplacée par des monstres ici et là, par des statues plus effrayantes. Il en est ainsi de Barmazo, près de Viterbe, avec comme porte d’entrée un cadavre avec des fleurs.
Lors du règne de la reine Victoria, le jardin secret devient le lieu des contes. La Belle au bois dormant, Alice au pays des merveilles, ou encore Jardin secret de Frances Hodgson Burnett. Le jardin devient un endroit pour s’échapper de la triste réalité et retrouver l’innocence de l’enfance.
Puis vient le temps des jardins contemporains, faits par exemple pour la ville de New-York par Russel Page :
« Un jardin qui éblouit le visiteur de passage n’est guère un jardin où il fait bon vivre » Russel Page.
« Je m’efforce d’éviter les effets car toute surprise, si discrète soit-elle, est une atteinte à la sérénité que je juge plus que jamais indispensable dans un jardin urbain ». Russel Page, Education of a Gardener.