La liberté ne consiste pas en la possibilité de faire tout et n’importe quoi.
C’est en somme ce que s’attèle à expliquer Montesquieu dans son ouvrage De l’Esprit des lois, II, au livre XI.
En effet, pour Montesquieu, il est difficile de trouver un mot aussi galvaudé que celui de liberté.
« Il n’y a point de mot qui ait reçu plus de différentes significations, et qui ait frappé les esprits de tant de manières, que celui de liberté » (Chapitre 2)
Il est vrai que, dans les démocraties, le peuple parait faire ce qu’il veut; mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un État, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir.
Cela veut bien dire que la liberté « est le droit de faire tout ce que les lois permettent« , car ces lois sont supposées justes.