Dans les Seconds Analytiques (IVe siècle avant Jésus-Christ), regroupés au sein de l’Organon, Aristote montre la différence entre l’universel et la singuliarité, et par conséquent fait voir qu’il n’y a pas de connaissance scientifique par la perception.
Son raisonnement se concentre sur le fait que la perception relève du singulier, et jamais de l’universel.
Mais qu’est-ce que l’universel pour Aristote ?
« nous disons universel ce qui est toujours et partout. » Aristote, Seconds Analytiques, IVe av. JC
Les démonstrations relèvent de l’universel. On ne peut pas les percevoir.
De toute façon, selon Aristote, même s’il était possible de percevoir tel fait scientifique, nous chercherions encore à en avoir une démonstration (qui est elle universelle).
La thèse d’Aristote est donc bien que « Il n’y a pas de connaissance scientifique par la perception« . Aristote, Seconds Analytiques, IVe av. JC
Son argument principal est résumé dans la phrase suivante, issue du même ouvrage :
« la perception porte nécessairement sur une réalité singulière, tandis que la science consiste dans le fait de connaître l’universel. » Aristote, Seconds Analytiques, IVe av. JC