– La protection de la santé progressivement imposée comme une démarche individuelle et comme une nécessité collective, politique de santé est un des éléments de la solidarité nationale. Mais sombre réalité: inégalités viennent démentir promesse universaliste de notre système de sécurité sociale qui devait garantir des soins à « chacun selon ses besoins ».
– Politique de santé publique s’affirme au XIXe siècle, bien avant mise en place État-providence contemporain. L’établissement du système de santé avance par à-coups: épidémie de choléra en 1850 pousse à réglementer logements insalubres, épidémie grippe espagnole entraine création du premier ministère de « l’hygiène, de l’urgence et de la prévoyance sociale » en 1920.
– Médecine
3.1.1. Une amélioration continue de l’état sanitaire en France au XXe siècle
– L’espérance de vie des Français à la naissance considérablement améliorée depuis le début du XXème siècle. La mortalité infantile a depuis les années 1950 chuté de plus de 80%.
– Causes de cette amélioration: renforcement de l’offre de soin sur le territoire. En 40 ans, le nombre de médecins a triplé + progrès de l’hygiène et de la médecine grâce à la vaccination et aux antibiotiques > lutter contre maladies infectieuses et parasitaires (variole, typhoïde, rougeole, diphtérie, tuberculose) + progrès technologique et modernisation des hôpitaux dotés d’équipement très sophistiqués (scanner, IRM).
– Universalisation de la protection sociale a permis un accès plus large au système de soin et aux traitements autrefois trop onéreux. Croissance économique des Trente Glorieuses a contribué à l’augmentation du niveau de vie des Français et à l’amélioration de leur alimentation et de leur condition de logement. Les Français dont le niveau de vie augmente dépensent alors plus pour l’entretien de leur corps et leur santé.
3.1.2. Des inégalités multiformes persistantes
– Inégalités selon le genre, le lieu de vie, le niveau de vie ou d’étude. Ecarts sociaux semblent se creuser entre catégories socio-professionnelles : au cours des années 1960, différence d’espérance de vie des catégories les moins favorisées était inférieure par rapport à celle des plus aisées. Ces inégalités visibles dès la naissance :