Sophocle est le modèle de l’auteur de tragédies d’après Aristote.
Dans Antigone, écrit en 442 av. Jésus-Christ, Sophocle raconte avec subtilité le combat psychologique de l’héroïne du même nom :
Créon (oncle d’Antigone) a émis un décret : n’a pas le droit d’être enterré le frère d’Antigone, car il est un criminel et un hors-la-loi.
Or Antigone n’écoutant que son coeur, décide d’aller ensevelir son frère, malgré le décret. Pour cela elle encourt la peine capitale.
Le choeur chante ainsi ses louanges à Eros, dieu primordial de l’Amour.
Éros, ô fin jouteur, ô enfant si moqueur,
Tu te ris de de l’opulence et de la candeur
De ces effarouchées aux pommettes rougies
Que tu aimes surprendre au milieu du sommeil.
Toi qui vas sur les flots, les champs et les tanières,
Nul ne peut te contrer, ni Zeus, ni les vivants
Car ton moindre passage attire la folie.
Tu mènes le sage sur le mauvais chemin,
Tu provoques la haine entre tous les humains.
De même, tu parais dans les yeux d’une vierge.
Le Désir est une des lois de l’univers ;
Et sans combat, Cypris fait ce qu’elle veut faire !