Les deux sujets de Questions contemporaines en 2014 étaient :
Sujet n°1 : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
Sujet n°2 : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
Les sujets se rapprochent assez bien des propositions de sujets sur le travail et la culture que nous vous suggérions pour vous entraîner.
L’équipe Intégrer Sciences Po vous propose un corrigé parmi d’autres, pour vous donner une idée des réponses que vous pouviez apporter dans cet exercice de dissertation.
Correction du Sujet n°1 : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
→ Voir la compilation des articles sur le thème du travail
Définition des termes : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
Le mot « travail » a 8 sens, dont il convient de choisir les plus pertinents pour le sujet. Trois définitions étaient particulièrement utiles pour ce sujet :
1ère définition : Le mot travail, de par son étymologie, désigne « le labeur, l’application à une tâche, l’effort soutenu pour faire quelque chose« . (Dictionnaire de l’Académie française)
2e définition : L’économie politique considère le travail comme le « labeur humain considéré comme facteur essentiel de la production » (Dictionnaire de l’Académie française).
3e définition : En l’occurrence, l’angle de définition le plus intéressant pour ce sujet, comme facteur d’intégration sociale, est sûrement celui du droit : « labeur humain considéré sous le rapport des conflits qu’il soulève et des règlements qu’il y faut apporter » (Dictionnaire de l’Académie française).
Cette troisième définition est pertinente car elle soulève d’emblée la question du rapport avec autrui, des conflits qui peuvent exister par les relations au travail.
Le mot « toujours » peut être ici compris dans deux sens.
1er sens : Dans le sens de encore aujourd’hui : Le travail a été un facteur d’intégration. Est-il encore aujourd’hui un facteur d’intégration ?
2e sens : Dans le sens de en permanence : Le travail pourrait parfois faillir à sa tâche d’intégration sociale. Le travail est-il en permanence un facteur d’intégration sociale ?
Cette distinction est importante car les deux compréhensions du mot toujours changent complètement la perspective du sujet. Il fallait bien sûr jouer avec cette dualité d’interprétations dans le plan et dans le développement pour répondre au sujet.
L’expression « facteur d’intégration sociale » :
Action d’incorporer un ou plusieurs éléments étrangers à un ensemble constituérer une partie dans un tout.
En sociologie, d’après Talcott Parsons (1902-1979), l’intégration constitue une des fonctions du système social, assurant la coordination des diverses fractions de celui-ci, pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble, grâce à un haut taux de cohésion sociale.
Il est bon d’écrire toutes ces définitions, non pas simplement sur le brouillon, mais de les faire apparaître dans votre copie, en montrant bien les distinctions.
Enjeu du sujet : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
L’enjeu du sujet est assez explicite dans la formulation. Il était assez classique, dans le sens où il était attendu, et très proche de que nous vous proposions pour vous entraîner, tel que : « Le travail est-il un fardeau pour la société ?« , ou encore « Le chômage s’oppose-t-il au fonctionnement de la société ?«
Le travail est une activité reconnue socialement, et qui donne également de la reconnaissance à l’auteur du travail. Par sa nature, il implique nécessairement des relations entre individus. Le travail semble donc bien jouer un rôle essentiel dans l’intégration d’un individu à la société.
Accroche : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
Vous pouviez vous servir de nombreuses enquêtes, citations, faits historiques, exemples littéraires. Pour les plus ferrus d’actualité, si vous avez écouté la radio le matin même du concours, vous n’avez pas pu passer à côté de cette étude de l’Ifop qui montre que :
56% des Français vivent le travail comme une « contrainte nécessaire pour subvenir à ses besoins » plutôt qu’un « moyen de s’épanouir » (44%), alors qu’ils étaient 51% il y a huit ans à le considérer comme un moyen de s’épanouir.
C’était une excellente accroche et en plus imminemment actuelle car elle montrait l’opposition entre ce travail qui sert de moyen d’épanouissement, d’intégration à la société volontaire et bénéfique, et le travail oppressant et obligé, mal vécu par les Français et donc peu susceptible de favoriser l’intégration sociale.
Problématique : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
La problématique sert à saisir quel est le véritable problème posé par le sujet, qu’est-ce qui sous-tend la formulation du sujet. Pour trouver la problématique, il faut se poser la question : « pourquoi Sciences Po a-t-il vous m’interroger sur ce sujet ? Pourquoi ce sujet ? »
Ainsi, il était possible de s’interroger sur ce paradoxe révélé par l’étude, et de jouer sur les définitions :
Le travail est-il une activité nécessaire et pénible, comme le montre l’étymologie du terme, ou est-il le moyen pour l’homme de s’épanouir socialement ? Le travail permet-il dans tous les cas de former des liens avec autrui, malgré les conflits qui peuvent naître de ces relations ? Le travail répond-il efficacement à une fonction fondamentale de la société, par la nécessité d’unir les hommes ?
Plan : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
De nombreux plans étaient possibles, en 2×2 (caractère sociologie-économie accentué), ou 3×3 (caractère réflexion-philosophie accentué), voire 2×3 ou 3×2.
Nous vous proposons un plan, qui est bon parmi d’autres :
I. Le travail peut être aujourd’hui un facteur d’intégration sociale (toujours dans le sens encore aujourd’hui)
II. Le travail n’est pas pour autant en permanence un facteur d’intégration sociale (toujours dans le sens en permanence)
III. L’intégration sociale doit être favorisée par une discipline souple mais régulée du travail
Développement : Le travail est-il toujours un facteur d’intégration sociale ?
I. Le travail peut être aujourd’hui un facteur d’intégration sociale
Dans le I., il s’agit de montrer que le travail a été facteur d’intégration sociale, et qu’il peut encore contribuer à intégrer un individu à la société, par les relations à autrui qu’il implique.
→ Voir la correction du sujet Faut-il aimer le travail ?
Dans l’Antiquité, le travail s’opposait au loisir, était vécu comme une nécessité dont il fallait s’échapper. Cette vision a changé : « Jours de travail ! Seuls jours où j’ai vécu ! » écrit Alfred de Musset.
« Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. » explique encore Voltaire dans Candide en 1759
Le travail permet aux hommes de survivre, de vivre, de trouver une intégration sociale.
II. Le travail n’est pas pour autant en permanence un facteur d’intégration sociale
Dans le II, si le travail peut contribuer à intégrer un individu à la société, ce n’est pas toujours le cas, en ce que le travail, ou l’absence de travail, le chômage, peut faire de l’individu une personne rejetée ou en rébellion contre la société et contre les autres. Le travail est alors facteur de désintégration sociale, soit à cause de la société, soit à cause de l’individu lui-même.
→ Cette opposition entre une vision holiste et individualiste est classique en sociologie, et était excellente pour constituer les A. et B., dans chaque partie.
Dans Le travail en miettes, Friedmann pose un regard critique sur les effets du travail à la chaîne, de la division du travail.
« Un homme qui ne dispose d’aucun loisir, dont la vie tout entière, en dehors des simples interruptions purement physiques pour le sommeil, les repas, etc., est accaparée par son travail pour le capitaliste, est moins qu’une bête de somme » – Karl Marx (1818 – 1883)
III. L’intégration sociale doit être favorisée par une discipline souple mais régulée du travail
Dans le III., il faut montrer les solutions pour résoudre ce conflit et pour favoriser l’intégration sociale de l’individu. Cela passe surtout par des réformes du travail, pour lutter contre les abus du travail (notamment les dérives du fordisme, au du travail au XIXe siècle), qui sont le résultat des contraintes de la société, mais aussi par le développement de l’école, de l’apprentissage, des relations de société, de la culture, etc. pour que ne pas rebuter l’individu contre la société, et en faire un citoyen qui s’engage dans la société et est heureux de s’y épanouir par le travail.
Le travail doit être en accord avec l’environnement.
Deux ouvrages pouvaient être utiles : La machine et le chômage – Alfred Sauvy, ou encore Le travail, une valeur en voie de disparition – Dominique Méda.
La réflexion contemporaine sur la Responsabilité sociale de l’entreprise était une excellente manière de trouver une solution et d’élargir le sujet.
Pas d’inquiétude si vous n’avez pas utilisé les mêmes références, les mêmes outils, ce n’est qu’une proposition de corrigés, et la réflexion sur le travail est tellement vaste que votre devoir peut tout à fait être pertinent par une autre manière d’aborder la question. Ce corrigé vous propose des pistes de réflexion, des idées, qui auraient pu être incorporées au devoir.
Correction du Sujet n°2 : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
→ Voir la compilation des articles sur le thème de la culture
Définitions : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
La mondialisation : l’Académie Française, dans la 9e édition de son Dictionnaire, explique de la mondialisation qu’il s’agit d’un « nouveau concept »,qui désigne « la généralisation des relations internationales dans les domaines politique, économique et culturel.«
Culture : trois définitions de la culture
Le plus intéressant était sans doute le 3e sens pour ce sujet, dont on peut distinguer deux usages :
« III. sous l’influence étymologique de l’allemand Kultur et de l’anglo-saxon culture :
A. Ensemble des acquis littéraires, artistiques, artisanaux, techniques, scientifiques, des mœurs, des lois, des institutions, des coutumes, des traditions, des modes de pensée et de vie, des comportements et usages de toute nature, des rites, des mythes et des croyances qui constituent le patrimoine collectif et la personnalité d’un pays, d’un peuple ou d’un groupe de peuples, d’une nation.
B. Ensemble des valeurs, des références intellectuelles et artistiques communes à un groupe donné ; état de civilisation d’un groupe humain.«
L’expression la plus pertinente de cette définition pour le sujet est celle qui fait référence « au patrimoine collectif et la personnalité d’un pays, d’un peuple ou d’un groupe de peuples, d’une nation ».
Cette définition ancre véritablement la culture dans sa spécificité géographique, comme liée à une nation, un peuple, ce qui pose directement le problème de la mondialisation.
L’uniformisation : donner la même nature, la même qualité, le même aspect
Enjeu du sujet : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
Le sujet était également attendu, et s’approchait grandement des sujets d’entraînement que nous vous proposions et qui vous auront été bien utiles si vous les aviez préparé, notamment les deux premiers : « La culture est-elle en voie de disparition ? » et « La culture est-elle un enjeu d’Etat ?« .
Le grandes lignes du débat sont simples :
La mondialisation aurait une tendance unificatrice, en ce qu’elle établit une même culture pour le monde entier : exemple de Coca-Cola.
Pourtant, la mondialisation pourrait aussi être le moyen pour chaque culture d’exprimer sa spécificité à une échelle internationale : exemple de la vidéo Gangnam Style, vidéo la plus vue au monde, et qui revendique sa culture proprement coréenne, puisqu’elle parle en coréen d’un quartier d’affaire de Séoul.
Accroche : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
Vous pouviez puiser une accroche dans les nombreux débats à propos de la culture qui ont marqué l’année 2013.
Problématique : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
Comment la culture peut elle affirmer des idendités nationales dans un mouvement généralisé d’interdépendance croissante des Etats à une échelle mondiale ? La culture est-elle condamnée par la mondialisation à n’être plus qu’une, sans diversité, en privant les peuples de leurs spécifités ? La mondialisation n’est-elle pas plutôt une culture de l’affirmation de la diversité des cultures ?
Plan : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
Encore une fois, plusieurs plans étaient possibles. Cette fois-ci, nous vous proposons un plan en deux parties, axé davantage sur la valeur sociologique et économique du sujet. Le plan suivant aurait donné une bonne note au candidat :
I. Une seule culture de la mondialisation
II. La mondialisation, une culture des diversités culturelles
Développement : La mondialisation de la culture conduit-elle à l’uniformisation ?
I. Une seule culture de la mondialisation
Voir l’histoire de la culture du milieu XIXe à 1939.
Il s’agit de montrer que la mondialisation s’impose à l’ensemble des pays. Le sociologue Guy Rocher explique « La mondialisation pourrait être définie comme l’extension à l’échelle mondiale d’enjeux qui étaient auparavant limités à des régions ou des nations. »
La culture constitue pourtant un enjeu national, et l’Etat s’implique dans le développement de cette culture, qui représente d’ailleurs 3,2% du PIB en France.
Le paradoxe est que la culture se construit justement à l’encontre des autres cultures.
« on refuse d’admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. » écrit Claude Lévi-Strauss.
Ainsi, la culture s’affirmant par opposition aux autres cultures, la mondialisation pourrait aboutir à une crise des cultures. La culture n’aurait plus d’autre culture contre laquelle s’affirmer pour exister.
Mais ce serait voir la mondialisation comme exclusive, totalisante et unificatrice, sans voir qu’elle se constitue elle-même par la diversité des cultures.
II. La mondialisation, une culture des diversités culturelles
L’exception culturelle est un point essentiel du débat sur la mondialisation de la culture. En France, il s’agit alors d’affirmer la culture de la France face aux pays étrangers, au sein de la mondialisation, comme l’a entreprise André Malraux. Voir l’histoire culturelle de la France après 1945.
Il peut être intéressant de voir comment la mondialisation a également pu faire évoluer le concept même de culture, en faisant le passage entre culture et culture de masse. A cet égard, Hannah Arend écrit : « La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs. » – dans La Crise de la culture, 1961.
Une notion clé, dont l’équipe Intégrer Sciences Po avait fait un complet résumé, est sans doute celle de multiculturalisme, d’après la réflexion de Charles Taylor.
Charles Taylor revient sur la valeur des différentes cultures, et explique notamment « ce que la présomption requiert de nous n’est pas de trancher péremptoirement et de manière inauthentique sur l’égalité de valeur ; mais d’être ouverts à l’étude culturelle comparative, pour déplacer nos horizons vers des mélanges nouveaux« .
→ Retour aux corrigés des IEP 2014
→ CORRIGES 2014 en Histoire : La puissance diplomatique de la France dans le monde de 1958 à 2007
Voir aussi :
→ Les corrigés 2013 des Questions contemporaines
Donnez vos impressions, vos plans, vos idées sur les sujets du travail et de la culture en 2014 dans les commentaires ci-dessous.
Après bien des hésitations, voici ce que publient officiellement les iep de Région concernant les Questions Contemporaines, pour les deux concours ( 1ère et 2nde année) :
Pour le concours d’entrée en première année , les thèmes retenus pour l’épreuve de questions contemporaines sont « la famille » et /ou « la mondialisation ».
Le concours d’entrée en 2e année à Sciences Po Aix, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse se tiendra le samedi 21 mars 2015.
Les thèmes retenus pour l’épreuve de questions contemporaines sont « les inégalités » et /ou « la santé ».
Le travail est une activité productive rémunérée tournée vers la recherche d’un revenu C’est ainsi que Dominique Méda définit le travail dans son ouvrage de 2014, Le travail. La définition qu’elle nous livre est alors exclusivement liée à un vision monétaire.
En effet, si le travail est communément définit d’un point de vue économique comme une activité répétée de production dont on tire une ressource financière. Il n’en reste pas moins que celui-ci consiste plus généralement en un effort, en une action qui modifie notre environnement. Le travail ne comporte donc pas seulement une variable économique mais aussi sociale et sociétale. Car il prend place dans une société donnée tout en s’intégrant à un ensemble de rapports sociaux. Si de nos jours le travail s’est par ailleurs imposé comme la pierre angulaire de nos sociétés, il apparaît crucial de se demander ce qu’il apporte à celles-ci. Consiste t-il seulement en un moyen d’obtenir de l’argent comme l’affirmait 95% des français en 1959 selon un sondage figurant dans l’ouvrage de Jean Fourastié intitulé Pourquoi travaillons-nous ?. Ou au contraire se pose t-il comme un facteur d’intégration sociale qui rassemble les individus au sein d’un espace de socialisation qui rassemble les individus au sein d’un espace socialisation. Autrement dit un lieu commun d’apprentissage et de partage d’un certain nombre de valeurs et normes communes.
Nous pouvons donc nous demander si le travail avant tout en tant qu’activité productive comporte une dimension d’intégration sociale ?
Afin d’y répondre, nous aborderons dans un premier temps que le travail se pose aujourd’hui comme une manière de mettre en place, de développer l’intégration mais aussi la cohésion sociale au sein d’une société. Toutefois, nous aborderons dans un second temps le fait qu’il se présente également comme également comme un facteur d’intégration et parfois d’exclusions.
I
Érasme affirme le travail fait Homme. Or un Homme ne se définit en tant que tel que grâce à autrui. Ainsi le travail serait le lieu de cette rencontre avec l’autre et s’inscrirait dans un processus d’intégration sociale.
Nous nous intéresserons dans cette première partie à la manière dont le travail se positionne en tant que facteur de l’intégration sociale.
1) intégration par l’économie
* André Gorz : l’importance du revenu
* John Locke : la propriété acquise grâce au travail permet d’obtenir une partie d’un tout
* Platon, La République, l’autarcie impossible donc la DT est nécessaire, le travail spécialisé amène de fait l’individu à s’intégrer à une structure collective // a.Smith et la main invisible intérêt perso >intérêt collectif.
2) le contexte de la mondialisation
* la France invisible, illustre l’importance du travail dans l’intégration sociale au moyen d’une étude de ceux qui n’en ont pas.
* Hegel : facteur de cohésion sociale
* la mobilité permise par le travail : à l’étranger notre lieu de travail, nos collègues constituent notre environnement social.
3) travail = reconnaissance
* Les femmes qui ont été intégré à la société grâce à leur travail durant les guerres mondiales
* le travail, nécessaire pour les travailleurs immigrés pour obtenir une carte de séjour.
* d’autre exemple que j’ai oublié
* le fait d’être syndiqué
Le tavail s’affirme donc comme un espace à part entière d’intégration sociale. Lieu de rencontre entre les individus et condition de la cohésion sociale.
Néanmoins, comme nous le verrons dans la partie suivante (partie non rédigé mais en gros facteur d’inégalité etc..)
II
Dans un contexte de crise et de raréfaction du travail avec une explosion du chômage. (partie non rédigée mais qui adopte le même modèle que l’autre intro partielle )
1 ) le travail > esclavage
* le smic jeune proposé par P. Gattaz et dont Laurence Parisot résume à Une logique esclavagiste
*Tolstoi esclavage de notre temps
* le kafala système de soumission totale de l’ouvrier au patron, et qui est utilisé pour les immigrés qui construisent les stades de la coupe du monde au Qatar.
2) facteur d’inégalités
* salarié de la précarité de Serge Paugam
* habitus de Bourdieu
(d’autres exemples non notés)
* qui peuvent se traduire dan l’espace urbain le ghetto du ghotta de mrs et mr pinçon-charlot qui explique que les classes sociales issue de travaux différents se retrouve dans l’espace urbain et menace la cohésion sociale
3) les conditions de travail qui empêchent toute intégration
* Lewis Hine , Men at work, dénonciation des conditions de travail des skyboys durant la construction de l’Empire state Building (1930-1931)
* Le travail illégal qui nie toute appartenance ou droit sociaux
* le travail à la chaîne qui renonce à la visée intégratrice au bénéfice d’une recherche d’un profit plus important.
* droit à la paresse, Paul Lafargue : le travail qui décourage l’ouvrier de toute espérance en le collectif
* cf le capital et les manuscrit de 44 de K. Marx
* jugement en 2007 de la responsabilité de Renault dans la tentative de suicide d’une de ses salariés.. non-assistance : le travail comme déshumanisant.
conclu partielle : même modèle que pour le grand 1 je dit que le travail peut mettre en place des inégalités, favoriser une ségrégation, une certaine hiérarchisation des individus.
qu’en pensez-vous ??
C’est toujours mieux qu’une !
salut, est-ce grave si je n’ai fait que 2 parties dans ma disserte car je vois que tout le monde en a fait 3 ??
J’ai aussi pris le travail.
N’hésiter pas à critiquer :
Accroche : prévision de l’Unedic publiée dans la semaine sur hausse nb chomeurs jusqu en fin 2015, pose question de l’intégration de ces gens à société
Analyse : Définitions + distinction toujours dans le sens dans tous les cas et dans le sens temporellement
Pbq (que je trouve très limitée) : > Dans quel mesure le travail remplit-il sa fonction d’intégration sociale ?
Plan:
I)Le travail joue un rôle fondamental et permet l’intégration sociale
A)Principale source de sociabilisation (rapport avec les autres + solidarité collective (Marx) + sociabilisation par le conflit)
B)Reconnaissance du groupe et de la société (argent pour soc de C° + autonomie= savoir se débrouiller + reconnaissance utilité par société pour finalité du travail et pour valeur travail)
II)Cependant le travail peut également compliquer cette intégration sociale
A)Source de divisions qui sapent cohésion sociale(conflits verticales et horizontales + individualisation dep 70’s (illustré par usine Peugeot Sochaux ds le retour sur la condi° ouvrière)
B)Déstabilisation société par la souffrance au travail (péniblités physique/psychologique, stress, harcelement, burn-out (comme celui de A.Selly ds Quand le W vous tue) + causes indiv mis en avant par MEDEF=santé et coll soulignées par syndicats=condi°s de travail)
III) Le non-travail comme facteur d’intégration sociale ?
A)Le chômage peut selon les cas être ou non un moyen d’intégration à la soc (désintégration sociale avec des chomeurs isolés et stigmatisés + MAIS existe cas où chômage volontaire permet voyage et intégration social avec phénomène aux USA du fun unemployment)
B)Le temps hors-travail peut être un important facteur d’intégration sociale (loisir, asso° comme Restos du Coeur + le travail considéré comme seulement un pied du trépieds sur lequel s’investit (P.Légéron) + repenser place du travail avec baisse durée et désenchantement au profit de la sphère pol qui serait la base du lien social(D.Méda) )
Ccls° avec ouverture sur mythe de fin du travail (Rifkin)
@suseb :
La définition de l’intégration a l’air pertinente. C’est bon signe d’avoir découvert ce paradoxe, entre un individu isolé (malgré d’ailleurs le développement d’une société de masse) et le tout formé par les travailleurs. C’est une approche intéressante pour le sujet.
Bonjour,
alors moi j’ai defini integration et je suis tombe sur le fait que les elements d’un corps integre le sont par leur rapport entre eux or le travail contemporain ( division du travail, societe individualiste ) isole le travailleur des autres travailleurs mais forment neanmoins un tout.
A partir de la ma problematique est comment concevoir ce travail paradoxal, qui est vecteur d’une integration qui ne rapproche pas les hommes entre eux?
Pour le developpement j’ ai utilise a peu pres les memes idees que celles presentees ici.
Qu’ en pensez-vous?
Bonsoir, j’ai également pris le sujet sur le travail mais je me pose beaucoup de questions car j’ai peur d’avoir été un peu trop historique.. En effet tout mon I. était plus historique qu’actuel, je vous expose mon plan afin de mieux vous faire comprendre ma démarche :
I. Le travail a bel et bien été un facteur d’intégration sociale (dimension temporelle du toujours en tant que encore)
A_ Conception du travail dans l’Antiquité grecque
B_ Renversement du statut (servitude → intégration)
II.Il est cependant devenu LE facteur d’intégration sociale par excellence.
A_ La IVème République : Etat-Providence, garantir le plein-emploi : norme permettant de sortir la classe ouvrière de la misère (CDI à temps plein): intégration matérielle.
B_ Intégration spirituelle : le besoin de reconnaissance et le sentiment d’appartenance.
C_ Pourtant on peut travailler et ne pas être intégré : travail des enfants dans les exploitations de cacao.
III. Etant devenu le facteur d’intégration par excellence, il est par là-même facteur d’exclusion pour ceux qui n’en ont pas ou plus.
A_ La hausse du taux de chômage et ses enjeux.
B_ Tentatives pour y remédier (contrat 0h en Angleterre, propositions d’Alain Suppiot)
C_ Parfois facteur d’exclusion même pour ceux qui en ont : 1/3 des SDF travaillent, burn out pas reconnu comme maladie professionnelle.
J’aimerais avoir des avis ; est-ce que vous pensez que cela peut-être pénalisant sachant que l’épreuve s’appelle questions CONTEMPORAINES ? Ou alors, comme le sujet avait également une dimension temporelle, il était possible de faire toute une partie sur une évolution chronologique ?
Je remercie d’avance ceux qui tenteront de m’éclairer 🙂
j’aime bien ton plan.
Je trouve ça plutôt pas mal, enfin ça répond au sujet. Reste à voir comment tu l’as mis !
J’ai passé le concours, je pensais vraiment pas que c’était aussi fatiguant.
Dormir 4heures la nuit et passer 8h à travailler c’est assez terrible.
J’ai pris le sujet TRAVAIL, qui me paraissait plus concret.
Grosse modo j’ai fait le plan suivant.
Intro : (j’ai définis, j’ai parlé du chômage, j’ai dis que les chômeurs étaient désintégrés socialement, et j’en ai profité pour faire une transition en disant est-ce que, inversement, les travailleurs sont-ils toujours intégrés socialement?
1. Le travail peut être un facteur d’intégration social…
– On cotoye du monde (collègues, clients) (Un sondage avait été publié disant que 30% des français considéraient leurs collègues comme des amis)
– On est intégré dans la société (on se lève, on prend le métro, on est intégré dans la foule des gens qui vont au travail)
– On bénéficie d’un salaire en échange du travail, qui nous permet de nous intégrer dans la société de consommation. Cela permet également d’avoir des loisirs, etc.
2. …Mais ce n’est pas toujours le cas
– J’ai parlé des faibles rémunérations, j’ai dis qu’il y avait des gens qui travaillaient mais en gagnant un faible salaire, ils ne pouvaient pas vraiment s’intégrer
– Il y a des métiers qui entraînent de la solitude (agriculteurs: entourés d’animaux et de terres, souvent coupés du monde, et les liens qu’ils peuvent avoir avec l’extérieur sont souvient difficiles comme avec les banquiers par exemple, quand ils ont des prêts importants à rembourser pour leur tracteur ou autre)
– J’ai joué sur le mot TOUJOURS dans un sens temporel. J’ai dis que de plus en plus les frontières étaient floues entre les différentes classes sociales, qu’il n’y avait plus vraiment de sentiment d’appartenance (j’ai parlé rapidement de Karl Marx) et que cela entrainait une diminution de l’intégration au sein de la société (du moins au sein de notre groupe professionnel)
Vous en pensez quoi ?
J’ai pris le sujet 2 pour ma part !
Mon plan (en version simplifiée) :
I. En apparence, il semble en effet qu’une seule culture mondialisée puisse conduire à une certaine homogénéisation.
Ici j’ai principalement l’exemple de la culture américaine, le « soft power » américain, la résistance de la France face à cette culture, l’américanisation du monde, Mc Donalds, séries TV américaines, et même une culture capitaliste qui s’imprègne et qui nous plonge dans une société de consommation. Les cultures s’exportent : montée de la résistance en Corée du Nord face à l’attrait de la Chine → attrait pour la culture qui se mondialise.
II. Pourtant, admettre que la culture est simplement « une » culture c’est-à-dire la culture américaine est trop réducteur
La culture représente en fait un ensemble de cultures, une pluralité de cultures qui se construit. Justement la mondialisation n’entraîne pas une homogénéisation mais un refus de se soumettre à une culture, en témoigne l’ « exception culturelle » défendue par la France de ne pas se soumettre aux USA. En effet, les cultures se construisent en opposition par rapport à d’autres.
III. Mais la mondialisation n’influence pas seulement la culture comme mode de vie, pratiques… C’est aussi un sens plus restreint, au sens personnel : la culture générale. La mondialisation comme outil permettant d’accroître ses connaissances → diversification
Les classes sociales. Aujourd’hui la mondialisation culturelle permet à tous de disposer d’une quantité très importante d’informations (Wikipedia). Les classes sociales ne sont plus homogènes mais se diversifient. (référence à Pierre Bourdieu, exemple de Rachida Dati)
Pour chaque personne également. Prendre conscience de soi, de ses limites, apprendre = se construire, en opposition, en brisant les déterminismes sociaux