Définitions des termes du sujet
Vous consulterez à profit ces 3 définitions de la culture :
On en retiendra la 3e définition, celle qui se base sur l’allemand Kultur et l’anglais culture :
A. Ensemble des acquis littéraires, artistiques, artisanaux, techniques, scientifiques, des mœurs, des lois, des institutions, des coutumes, des traditions, des modes de pensée et de vie, des comportements et usages de toute nature, des rites, des mythes et des croyances qui constituent le patrimoine collectif et la personnalité d’un pays, d’un peuple ou d’un groupe de peuples, d’une nation.
B. Ensemble des valeurs, des références intellectuelles et artistiques communes à un groupe donné ; état de civilisation d’un groupe humain.
Quant au genre humain, il peut être défini ainsi :
Les ethnologues a fortiori, mais encore tout observateur peut se rendre compte de la diversité des cultures dans notre monde.
Tous les domaines semblent touchés par cette diversité : l’humour, le style vestimentaire, la façon de manger, ou plus généralement l’art, l’urbanisme, la religion.
En face de cette diversité se trouve un bloc monolithique, un lien indissociable, qui relie tous les êtres humains, et qui fait qu’un être humain est un être humain.
Comment concilier les deux ? La diversité des cultures empêche-t-elle de pouvoir penser un unique genre humain ?
Plan et développement
I. L’unité du genre humain serait supérieure à la pluralité des cultures
C’est dans cette visée que se développent d’une part l’intention de Kant, Projet de paix perpétuelle, et d’autre part celles de Fichte ou de Hegel.
II. Malgré une pluralité de cultures qui font l’essence de l’être humain
Dans Race et Histoire, Lévi-Strauss dénonce le « faux-évolutionnisme ». Ce faux-évolutionnisme cache le danger de l’humanisme, qui voudrait faire de l’histoire du genre humain un ensemble guidé par des valeurs suprêmes, et donc universelles.
Lévi-Strauss dans ses ouvrages écrit notamment : « la civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l’échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité ».
III. L’histoire du genre humain surpasse les différentes cultures qui la fondent, et il ne nous appartient pas de pouvoir la juger déjà
Raymond Aron dans Mémoires rappelle en effet « [L’histoire] piétine les cadavres des cultures aussi bien que ceux des hommes.«
En outre, Charles Taylor dans Multiculturalisme nous invite à une certaine humilité : « nous sommes très loin de cet ultime horizon du haut duquel la valeur relative des différentes cultures pourrait être évidente«
→ Correction : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?