Est-il juste que le hasard de la naissance donne certains privilèges ? Que penser des classes sociales ?
I. La remise en cause des privilèges au XVIIIe siècle
Au XVIIIe siècle, Turgot pense comme en son temps que l’anoblissement ne doit pas être lié à la richesse d’un bourgeois, mais aux services qu’il rend.
« Que chacun fût fils de ses oeuvres et de ses mérites : toute justice serait accomplie et l’Etat serait mieux servi » – le marquis d’Argenson, 1739.
Beaumarchais dans Le mariage de Figaro (1778) écrit ce mot célèbre : « Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! … vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste homme assez ordinaire ! » (Acte II Scène II)
En France, la nuit du 4 août 1789 marque l’abolition des privilèges.
II. Penser la classe sociale
Ces quatre visions de la classe sociale ne sont pas exhaustives, elles permettront néanmoins quelques repères utiles pour une copie Sciences Po.
Karl Marx définit sept classes sociales dans Les luttes de classes en France (1850), dont les deux plus importantes sont le prolétariat et la bourgeoisie capitaliste.
Selon Vilfredo Pareto (1848 – 1923), les classes sociales sont la conséquence d’une opposition entre masses d’individus et élites gouvernementales.
Selon Max Weber (1864-1920) les classes ne sont pas sociales, ni politiques, mais économiques : les revenus et le patrimoine détermine les classes.
Joseph Schumpeter (1883 – 1950), reprenant en cela la lignée de Platon, estime au contraire que la classe est liée à la fonction exercée.