Ce qui est éternellement parfait engendre éternellement, et ce qu’il engendre est éternel, mais inférieur au principe générateur.
EnnéadeV, livre I, 13-15
Ce qu’il faut comprendre par ces mots de Plotin, c’est que l’Un, (qu’on pourrait assimiler à Dieu puique l’Un est divin, ou encore à « l’Être universel« ) est à la fois éternel et parfait. Ce qu’il engendreest également éternel, mais est une version dégradée de sa divinité. Il engendre toujours quelque chose d’inférieur à lui.
Ouvrons une parenthèse pour rappeler que chez Plotin, les âmes participent de l’essence divine, puisqu’elles sont engendrées par l’Un, mais elles « se sont dégradées par l’oubli de leur origine« . (Ennéade
Cela signifie qu’elles ne perçoivent plus Dieu comme leur vraie et parfaite origine, leur attention se porte sur d’autres objets, et par conséquent elles ne voient plus leur vraie nature.