Dans La Pensée et le Mouvant, le philosophe Henri Bergson nous livre à l’occasion d’une réflexion métaphysique sur le changement, le mouvement, le possible, ou encore le néant, sa vision de l’art.
Celle-ci est en rapport avec le concept de présentation ou de représentation.
Ainsi Bergson écrit :
À quoi vise l’art, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, sinon à nous présenter des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ?
Bergson prend alors l’exemple du poète et du romancier :
Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps, mais qui demeuraient invisibles
Mais Bergson accorde un statut privilégié au peintre :
nulle part la fonction de l’artiste ne se montre aussi clairement que dans celui des arts qui fait la plus large place à l’imitation, je veux dire la peinture.