Après vous avoir proposé les arguments en faveur ou en opposition du droit aux armes à feu, ainsi qu’une série d’infographies pour comprendre les enjeux du débat, nous vous proposerons de prolonger la discussion à partir du discours de Barack Obama, après la tuerie de Newton en 2012.
Lois sur les armes à feu en Amérique
Le Deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis fixe le droit
d’avoir une arme à feu. (15 décembre 1791)
« A well regulated Militia, being necessary to the security of a Free
State, the right of the people to keep and bear Arms, shall not be
infringed. »
Chaque état peut encadrer ce droit à la possession, ce qui fut fait en
premier par l’Etat de New-York en 1911.
En 1993, la loi Brady de Bill Clinton limite la détention d’armes à feu
par des anciens criminels. La loi impose alors le contrôle des antécédents
psychiatriques et judiciaires lors de l’achat d’une arme.
Les pour et les contre la détention d’armes à feu
Barack Obama a relancé la question du contrôle des armes à feu. Le débat
est d’autant plus complexe que les habitants des Etats-Unis sont partagés
sur la question.
Les pro-détention d’arme à feu rappellent généralement la coutume d’un
amendement consacré par la tradition. Mise en valeur des origines, et de
ce qui fait l’âme américaine. De plus, il s’agit de s’opposer à une
centralisation : les anti-fédéraux préconisent que chaque Etat décide pour
lui-même, que chaque habitant décide pour lui-même, plutôt qu’une force
supérieure nationale.
La détention d’une arme à feu ne signifie pas forcément son utilisation :
le fait de voir une arme, peut servir à se protéger et à faire renoncer un
attaquant.
Les anti-détention d’arme à feu rappellent le nombre de décès causés
chaque années par arme à feu. Il s’agit de protéger la population et la
nation américaine. De contrôler scrupuleusement pour éviter les abus.
Infographie, chiffres sur les armes à feu aux Etats-Unis
Le drame qui a conduit à la mort de 20 enfants et 6 adultes dans le
Connecticut (Newton) après l’utilisation d’armes à feu par Adam Lanza, 20 ans, a secoué l’Amérique et aura relancé vivement le débat du contrôle des armes. Nous vous proposons en dernier lieu un bref éclairage sur cet événement, de façon à comprendre également les enjeux émotionnels du débat autour des armes à feu.
Discours de l’ex-président Obama sur les armes à feu
→ Courte biographie de Barack Obama
Nous avons enduré trop de tragédies comme celle-ci ces dernières années.
“We’ve endured too many of these tragedies in the past few years”
Et chaque fois que j’apprends la nouvelle je réagis non pas en tant que président mais comme n’importe qui d’autres le ferait : en tant que parent. Et c’était particulièrement vrai aujourd’hui. Je sais qu’il n’y a pas un seul parent en Amérique qui n’éprouve pas le même accablant chagrin que moi.
And each time I learn the news, I react not as a president, but as anybody else would – as a parent. And that was especially true today. I know there’s not a parent in America who doesn’t feel the same overwhelming grief that I do.
Ils avaient la vie entière devant eux – anniversaires, diplômes, mariages,
leurs propres enfants. Parmi les décédés se trouvaient aussi des
professeurs – des hommes et des femmes qui consacraient leur vie à aider nos enfants à réaliser leurs rêves.
“They had their entire lives ahead of them – birthdays,
graduations, weddings, kids of their own. Among the fallen were also
teachers – men and women who devoted their lives to helping our children fulfill their dreams.«
Alors nos coeurs sont brisés aujourd’hui – pour les parents et les
grands-parents, les soeurs et les frères de ces petits enfants et pour les
familles des adultes qui sont décédés. Nos coeurs sont aussi brisés pour
les parents des survivants, car autant qu’ils ont la chance d’avoir leurs
enfants chez eux ce soir, ils savent que l’innocence de leurs enfants a
été déchirée trop tôt, et qu’aucun mot n’apaisera leur peine.
“So our hearts are broken today – for the parents and
grandparents, sisters and brothers of these little children and for the
families of the adults who were lost. Our hearts are broken for the
parents of the survivors as well, for as blessed as they are to have
their children home tonight, they know that their children’s innocence
has been torn away from them too early, and there are no words that will
ease their pain.”