Auguste Comte – Le positivisme

Avant de partager avec vous une courte biographie d’Auguste Comte, nous revenons sur ses idées en trois temps : le rôle central de la science dans sa philosophie, sa conception du positivisme qui constitue sa philosophie, et les enjeux qui en découlent.

I. L’importance de la science selon Auguste Comte

Auguste Comte pose une réflexion sur la science avant un plan de réforme sociale. La science est somme de savoirs, mais surtout rapport global de l’humanité au monde.

Elle est un principe, un système de croyances.

Deux formules définissent la science dans la première leçon de son Cours : « Savoir pour prévoir, afin de pouvoir. » et, plus important, « Savoir pour savoir ». S’opposent à la science le mysticisme et l’empirisme.

II. Le positivisme selon Auguste Comte

La philosophie positiviste est affirmation du déterminisme : « Tous les phénomènes quelconques, inorganiques ou organiques, physiques ou moraux, individuels ou sociaux, sont assujettis à des lois rigoureusement invariables » (Cours, tome VI), ce qui ne signifie pas que ces phénomènes sont inéluctables.

Le positivisme stipule que seule l’analyse des faits, l’étude de l’expérience, peut construire une connaissance du sensible, du monde.

Certaines sciences ont atteint l’état positif : la mécanique, l’astronomie, la physique, la chimie et la biologie. Théologie et science sont incompatibles.

III. Portée du positivisme

La science donne à l’homme le « pouvoir » d’agir : « Toute science a pour but la prévoyance » (Cours, tome II)

Un des fondements de la doctrine d’Auguste Comte définit trois états : les méthodes théologique (fictif, enfance de l’humanité), métaphysique (abstrait, adolescence de l’humanité), et positive (état viril).

« chaque branche de nos connaissances est nécessairement assujettie dans sa marche à passer successivement par trois états théoriques différents : l’état théologique ou fictif ; l’état métaphysique ou abstrait ; enfin, l’état scientifique ou positif » dans Système de politique positive

Courte biographie d’Auguste Comte

Auguste Comte, né 1798 au sein d’une famille catholique monarchiste se distingue comme un élève brillant au lycée de Montpellier.

Lors de ses études secondaires, il perd la foi, incompatible avec la science.

Comte devient le secrétaire de Saint-Simon en 1817, avec qui il se lie d’amitié jusqu’à ce que des disputes les séparent en 1824.

Auguste Comte épouse Caroline Massin, qu’il veut sortir de la prostitution.

Il fugue en 1826, victime d’une dépression, il tente de se suicider. Le couple se sépare en 1842.

De 1826 à 1844, il enseigne le Cours de philosophie positive.

Auguste Comte tombe profondément amoureux de Clotilde de Vaux en 1844, qu’il érigera comme un des trois anges gardiens de la religion positiviste.

Auguste Comte gagne sa vie grâce aux dons versés par Littré et une centaine de disciples, admirateurs.

Il annonce la fondation de la religion de l’humanité en 1847, fonde la Société positiviste un an plus tard et publie le Discours sur l’ensemble du positivisme. Il meurt d’un cancer en 1857.

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2 réflexions sur « Auguste Comte – Le positivisme »

  1. @Marie :
    Bonjour Marie, tu as raison la formule la plus connue d’Auguste Comte est bien « Savoir pour prévoir, afin de pouvoir. ». La seconde existe aussi, nous rectifions pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté

  2. Juste pour signaler une petite erreur au niveau de la citation d’A. Comte : Savoir pour prévoir afin de pouvoir.

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